B. VERS UNE NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE
La réforme de la Deutsche Post AG s'appuie, en premier lieu, sur une transformation du réseau postal allemand destinée à en accroître la rentabilité et l'efficacité. Elle repose, en second lieu, sur le développement d'agences postales, tenues par des personnes privées gestionnaires de magasins distincts des bureaux de la poste.
1. La réforme du réseau
A la suite de la réunification, l'Allemagne a entrepris
une démarche de rationalisation de son réseau. Celui-ci, qui se
composait de 26.000 points de contact postal jusqu'en 1994 a
été réduit de 9.000 unités de 1994 à
1996.
En 1996, il s'élevait à
un peu moins de 17.000 points de
contacts fixes, dont 12.600 bureaux exploités par l'opérateur
national et 4.000 agences postales confiées au secteur privé
(commerçants, stations-service, etc.)
Bien qu'elle soit drastique, cette réduction n'a pas suscité de
mouvement d'opinion. Elle n'a pas non plus occasionné de
réduction du chiffre d'affaires.
Pleinement maîtresse de ses décisions en matière
d'ouverture et de fermeture des bureaux, la Deutsche Post AG envisage de
poursuivre un double mouvement de transformations du réseau, de 1996
à l'an 2000.
Elle souhaite, d'une part, réduire le nombre de ses bureaux de 12.600
à 6.000 et accroître de 4.000 à 6.000 le
nombre d'agences postales franchisées, confiées à de
petits supermarchés ou à des commerçants. Elle estime
qu'en cas de suppression du monopole, après l'an 2000, elle devrait
réduire le nombre de ses bureaux à 5.000, auxquels s'ajouteraient
5.000 agences postales franchisées.
Elle juge nécessaire, d'autre part et parallèlement,
d'accroître le nombre des services mobiles de 16.700 en 1996 à
20.500 en l'an 2000. En cas de suppression du monopole après cette date,
le nombre de bureaux mobiles passerait à 22.000.
D'ici
l'an 2000, lorsque l'activité d'un bureau de Deutsche Post AG sera
supérieure à 5 heures 30 de travail à temps
plein par semaine, on conservera un guichet fixe
.
Celui-ci sera
remplacé par un guichet mobile en-dessous du seuil minimal
précité d'activité hebdomadaire.
Afin d'assurer
l'efficacité du service mobile, les clients pourront demander, à
l'avance, son passage à leur domicile, tous les jours ouvrables. C'est
ainsi que tout habitant disposerait d'un point de contact postal dans un rayon
de moins de deux kilomètres de son domicile.
Au total, le nombre des points de contact postaux passerait, du fait de ces
réformes, de 33.300 en 1996 à 32.500 en l'an 2000. Il serait
ramené à 32.000 après l'an 2000 si tout monopole
était retiré à la Deutsche Post.
Le tableau suivant résume cette évolution qui a été
présentée au public en décembre 1996 :
1996 |
1er janvier 2000 |
Fin de la licence exclusive (en cas de suppression totale du monopole) |
|
Bureaux exploités par DPAG |
12 600 |
6 000 |
5 000 |
Agences postales (franchisées) |
4 000 |
6 000 |
5 000 |
Services mobiles |
16 700 |
20 500 |
22 000 |
Total |
33 300 |
32 500 |
32 000 |
Source : Deutsche Post AG.