VII. LA BALLE EST AUSSI DANS LE CAMP DE LA POSTE ET DE SES PERSONNELS
La Nation ne peut s'engager, l'État ne peut soutenir budgétairement l'exploitant par le biais d'une prise en charge de la dérive des retraites, que si La Poste et les postiers respectent en quelque sorte leur propre part du " contrat " passé avec les Français. Ceci passe par un engagement collectif à mettre en oeuvre tous les efforts permettant de garantir l'avenir de l'entreprise publique et une implication individuelle de chaque femme et de chaque homme y travaillant. Une telle mobilisation des personnels constitue, soyons-en sûrs, un élément clé de la reconquête, seul à même de garantir le succès de la stratégie résolument offensive que doit mettre en oeuvre La Poste.
A. LA MOBILISATION DES PERSONNELS EST UN ÉLÉMENT CLÉ DE LA RÉUSSITE
La mobilisation implique la responsabilisation des
personnels.
Une personne peut-elle, en effet, s'impliquer personnellement dans un projet
collectif si elle ne s'en sent pas pleinement partie prenante et si elle se
désintéresse des résultats de ce projet ? Tel ne peut
être le cas des postiers. Leur avenir personnel n'est-il pas en
réalité indissociable du devenir de leur entreprise ?
Cette responsabilisation suppose que chaque postier ait à coeur
d'assurer la continuité du service public. Mais la mobilisation a aussi
un préalable : une amélioration de la communication interne
à l'entreprise. Elle suppose par ailleurs que les postiers se sentent
personnellement incités à se lancer dans cette aventure
collective qui doit profiter à chacun d'eux : en termes qualitatifs, en
continuant à privilégier leur formation ; en termes financiers,
en développant des formules d'intéressement à la bonne
marche de l'entreprise.
1. La nécessaire continuité du service public
Les ruptures dans la continuité du service public
mettent en péril la compétitivité de notre économie
nationale et -les deux ne sont pas sans liens- l'avenir de La Poste.
Il nous faut, par conséquent, trouver ensemble les moyens de
remédier à ce handicap qui pénalise l'opérateur
public au profit de ses concurrents, tout en respectant -cela va de soi- le
droit de grève, qui a valeur constitutionnelle.