2. Une réserve de prudence : ne pas ébranler le marché
Depuis quelques années, La Poste mène une
politique très dynamique dans le domaine des services financiers. On
peut se féliciter du succès de sa stratégie et
l'encourager à conforter cette dernière dans le cadre de la loi
de 1990. On émettra toutefois une réserve :
la loi de 1990
devrait être pleinement appliquée, mais en prenant soin cependant
de ne pas déstabiliser brutalement le marché
.
Il paraît normal et souhaitable que La Poste cherche à
développer ses produits d'assurance au moment même où
l'ensemble des banques considèrent les activités d'assurance
comme des compléments naturels de leurs activités principales.
Il ne faudrait d'ailleurs pas que le coup d'arrêt mis par le Gouvernement
au projet qu'elle caressait en la matière avec les Assurances
Générales de France (AGF) compromette son engagement sur le
marché de l'assurance-dommages. A l'inverse, des précautions
doivent être prises pour ne pas ébranler ce marché dont
dépend l'existence économique de milliers d'assureurs
généraux qui, eux aussi, sont des créateurs d'emploi et
animateurs du territoire.
Cette recommandation d'un statu quo législatif en matière de
services financiers, s'accompagne du souhait d'un maintien du duopole de
distribution du livret A.