D. LA CROISSANCE
L'évolution du PIB et de ses principales composantes est décrite dans le tableau ci-dessous :
ÉVOLUTION DU PIB ET DE SES PRINCIPALES COMPOSANTES
1996-2001
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SCÉNARIO 1 |
SCÉNARIO 2 |
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1996 |
1997 |
1998 |
1999-2001* |
1996 |
1997 |
1998 |
1999-2001* |
POURCENTAGE ANNUEL DE VARIATION
(en volume)
- PIB total - PIB marchand - Importations - Consommation des ménages - Investissement des entreprises - Investissement logement des ménages - Exportations - Variations des stocks ( contribution à la croissance en points de PIB) |
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Dans le
scénario 1,
le profil de la
croissance de l'économie française peut être
décomposé en trois phases :
- après le ralentissement de 1996, l'activité se redresse en
1997 : le
PIB marchand
augmente de 2,3 % et le
PIB total
de
2,2 % (la différence s'explique par l'hypothèse retenue en
projection d'un fort ralentissement des dépenses publiques, qui se
traduit par une progression du PIB non marchand inférieure à
celle du PIB marchand). Ce taux de croissance est ainsi
peu différent
de celui retenu par le gouvernement dans ses
hypothèses
associées au projet de loi de finances pour 1997
et de celui des
instituts de conjoncture indépendants. Deux facteurs expliquent le
redémarrage de l'activité : l'amélioration de
l'environnement international et le redressement de la demande
étrangère adressée à la France, d'une part, des
comportements de dépenses des entreprises plus dynamiques, avec
l'arrêt du déstockage et une reprise de l'investissement, d'autre
part. La consommation des ménages, dont le dynamisme en 1996
(+ 2,6 %) avait contribué au soutien de la croissance,
constituerait l'élément le plus atone de l'activité
(+ 1,2 %).
- en 1998, ces évolutions, et en particulier celle de l'investissement,
s'accentueraient, et la croissance s'accélérerait
légèrement : 2,5 % pour le
PIB marchand
et
2,2 % pour le
PIB total
. L'économie française
retrouverait ainsi son rythme de croissance de longue période.
- à partir de 1999 cependant, la croissance s'essouffle pour se
stabiliser autour de 1,8 % par an en moyenne. La consommation des
ménages progresse de manière insuffisante (1,6 % par an en
moyenne) pour prendre le relais de l'investissement des entreprises.
Le
scénario 2
repose sur l'hypothèse que la baisse des
taux d'intérêt aurait des effets plus importants sur les
comportements de dépenses des agents privés que ce que n'indique
spontanément le modèle. Le profil de la croissance ainsi obtenue
est plus
dynamique
que dans le
scénario 1.
Celle du
PIB
marchand
serait ainsi de 2,4 % en 1997, puis 2,9 % en 1998
(contre 2,5 % dans le
scénario 1),
avant de se tasser en fin
de période (2 % par an en moyenne).
Certes, la consommation progresse là aussi moins vite que le PIB, mais
la croissance est soutenue par l'investissement des entreprises et par
l'investissement en logement des ménages, deux variables dopées
par la baisse des taux d'intérêt.
Au total, la croissance de l'économie française se rapproche de
celle de ses partenaires, notamment en 1998.
Le
tableau
ci-dessous décrit l'évolution des
contributions
à la croissance du PIB dans les deux
scénarios.
CONTRIBUTIONS À LA CROISSANCE DU PIB (chiffres arrondis)
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SCÉNARIO 1 |
SCÉNARIO 2 |
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1996 |
1997 |
1998 |
1999-2001* |
1996 |
1997 |
1998 |
1999-2001* |
MOYENNES ANNUELLES (en points de
pourcentage du PIB)
- Consommation des ménages - Investissement logement des ménages - Investissement des entreprises - Dépenses des administrations - Variation des stocks Total de la demande intérieure Solde extérieur PIB marchand |
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