2. DÉPÔT

2.1 Dépôt par temps sec

Selon les conditions de diffusion - bonnes (instabilité des basses couches de la biosphère) ou mauvaises (stabilité) - l'une des courbes de la figure VII. 1-2 sera sera utilisée. Pour un rejet de longue durée, il faudra tenir compte des termes correctifs précisés au chapitre 1.3. Pour le calcul des coefficients de dépôt annuel, il est tenu compte de la répartition des fréquences des directions des vents en fonction des classes de stabilité.

2.1.1 Dépôt du tritium par temps sec

Le tritium se présente sous forme de vapeur d'eau et se comporte comme un gaz constituant l'air de l'atmosphère libre. On ne peut pas lui affecter une vitesse de chute et par suite le dépôt, par temps sec, au sol n'est pas à envisager.

2.1.2 Dépôt des halogènes par temps sec

L'ensemble des halogènes sera considéré comme étant constitué par de l'iode 131. La radioactivité déposée sur les végétaux par le dépôt sec, D sv , doit être évaluée en tenant compte des éléments suivants :

- rejet annuel en Ci A r

- coefficient de dépôt en Ci/m 2 par Ci K 2

- durée du temps sec 91 %

- coefficient de rétention sur la végétation 0,25

- période mécanique de rétention sur la végétation 14 j

- période radioactive de l'iode 131 8,06 j

Soit D 0 le dépôt initial. Au temps t,

Le dépôt moyen annuel est :

D'où

(15 ( * ))

Pour la radioactivité, à l'équilibre, du dépôt au sol, on ne tient compte que de la période radioactive de l'iode 131 :

Avec les valeurs de K 2 données en 2.1 (Christ de Saclay : 3,7.10 -9 Ci/m 2 par Ci ; ferme du Grand Viltain : 1,7.10 -9 Ci/m 2 par Ci) et un rejet annuel de 2 Ci, on a :

Dépôt par temps sec

Lieu

Dépôt sur les végétaux

Dépôt sur le sol

Christ de Saclay

3,5.10 -11 Ci/m 2

2,2.10 -10 Ci/m 2

Ferme du Grand Viltain

1,6.10 -11 Ci/m 2

9,9.10 -11 Ci/m 2

On dispose (caractéristiques de l'environnement) de la fréquence des directions des vents pendant les précipitations d'une intensité de 0,1 à 5 mm/h. L'abaque de la figure VII.1-3 ? prévue pour une intensité moyenne de 2 mm/h, peut donc être utilisée. Sur une période de 5 années, on a noté 12 cas, soit moins de 0,1 % sur les 14 000 observations, avec une intensité de pluie supérieure à 5 mm/h ; ces cas ne sont donc pas pris en considération pour des rejets de longue durée.

Dépôt par temps de pluie

Lieu

Coefficient de dépôt

Fréquence des vents pendant les précipitations

Coefficient de dépôt moyen annuel K 2

Christ de Saclay

1,0.10 -7 Ci/m 2 par Ci

0,112

6.5.10 -9 Ci/m 2 par Ci

Ferme du Grand Viltain

4.4.10 -8 Ci/m 2 par Ci

0,091

2,3.10 -9 Ci/m 2 par Ci

2.2.1 Dépôt du tritium

Pour estimer l'activité, en tritium, de l'eau des précipitations, il est nécessaire de tenir compte des éléments suivants :

- coefficient donnant l'activité volumique moyenne maximale dans l'air au lieu considéré en Ci/m 3 par Ci (voir chapitre 1.3) .......................................

- masse de vapeur d'eau dans l'air prise pour 6,5.10- 6 m 3 par m 3 d'air .....

- coefficient de transfert de l'eau tritiée de l'air à l'eau des précipitations d'après les abaques de CHAMBERLAIN (fonction du temps) ..........................

- fréquence des vents pendant les précipitations vers le lieu considéré......

- rejet annuel en curies ..............................................................A

On a la relation suivante donnant l'activité volumique de l'eau de pluie en Ci/ m 3 : d'eau

Pour deux points de l'environnement, en considérant un rejet annuel de 30kCi, on obtient les valeurs suivantes :

Les mesures pluviométriques faites au CEN Saclay peuvent être considérées comme valables pour l'ensemble du plateau. Il est recueilli en moyenne 650 mm d'eau, soit par an. Pour les deux points de l'environnement, on a les dépôts annuels suivants de tritium :

Dépôt de tritium par les précipitations

2.2.2 Dépôt de l'iode sur les végétaux et le sol

On utilise les éléments suivants :

- coefficient de rétention sur les végétaux pris égal à 0 ,1

- fréquence des précipitations : 0,09

- le coefficient en Ci/m² par Ci,

- pour le dépôt sur le sol, le ruissellement et l'infiltration sont négligés, seule la période radioactive est prise en compte, pour définir l'activité à l'équilibre, du dépôt. Les dépôts sont donnés par les formules suivantes (paragraphe 2.1.2) :

- sur les végétaux :

- sur le sol :

Pour un rejet A de 2 Ci en un an, on a :

2.3 Dépôt par la rosée

La condensation, au sol, sous forme de rosée (ou de gelée blanche) de la vapeur d'eau atmosphérique, peut entraîner une activité surfacique sous le vent du point de rejet. Ce phénomène est important pour le tritium (sous forme d'eau tritée). Il faut, dans ce cas, considérer les éléments suivants :

- coefficient donnant l'activité volumique moyenne annuelle dans l'air au lieu considéré en Ci/m 3 par Ci (voir chapitre 1.3) .......................................

- masse de vapeur d'eau dans l'air prise pour 6,5.par m 3 d'air .....

- masse d'eau déposée au sol par an (10 4 g par m²)..............................D

- fréquence des vents vers le lieu dans les situations propices à la formation de rosée (stabilité thermique des basses couches de l'atmosphère) ..........................

- rejet annuel en Ci ..................................................................A

La formule donnant l'activité du tritium déposée au sol par la rosée D r en Ci/m², est la suivante :

Pour deux points de l'environnement, en considérant un rejet annuel de 30kCi, on obtient :

2.4 Conséquences des rejets gazeux

Dépôts en Ci/m²

Radioactivité volumique du tritium dans les eaux de précipitations :

- Christ de Saclay 9,8.10 -7 Ci/g d'eau

- Ferme du Grand Viltain 5,3.10 -7 Ci/g d'eau

* 15 Note de l'office parlementaire : le résultat est exact, malgré une présentation manquant de rigueur mathématique.

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