II. UNE RÉFORME DE LA FORMATION INITIALE PORTÉE PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AUTOUR DE 3 AXES

A. LA MISE EN PLACE D'UNE NOUVELLE LICENCE PROFESSIONNALISANTE FORMANT AU PROFESSORAT DES ÉCOLES

Revenant sur une spécificité française, la réforme met en place pour la formation des professeurs du premier degré, en lien avec les universités, des licences professionnalisantes pluridisciplinaires spécifiques préparant au concours de professeur des écoles (LPPE). Au moins une licence par académie devrait être créée. Comme l'a indiqué Guillaume Gellé, président de France Universités, « ce parcours de formation construit en 5 ans permet de sortir de l'illusion que l'on peut former un enseignant en 2 ans de master ».

Cette nouvelle licence permet également d'accroître la lisibilité du parcours postbac pour devenir professeur des écoles. Elle est appelée à devenir la voie principale de préparation au concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE). Néanmoins, il restera possible de suivre une licence disciplinaire : des modules de préparation au concours seront proposés en L3.

B. UN CONCOURS DE RECRUTEMENT POSITIONNÉ EN FIN DE LICENCE

Les concours de recrutement des professeurs des premier et second degrés - à l'exception de l'agrégation - sont positionnés à la fin de la 3ème année de licence. Leurs contenus sont également amenés à évoluer afin de recentrer les épreuves sur les aspects disciplinaires.

Nouvelles modalités du concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE)

Deux épreuves écrites à l'admissibilité sont prévues : l'une portant sur les mathématiques, et l'autre sous forme de questions à réponses courtes pour les autres champs disciplinaires.

Pour l'admission, la première épreuve est un exposé afin de vérifier la capacité du candidat de présenter un sujet de manière claire et logique. Un second oral devrait porter sur la motivation du candidat ainsi que la maîtrise des points essentiels des valeurs du service public (neutralité, laïcité notamment).

Pour le premier degré, estimant que la validation des connaissances disciplinaires se fait chaque année dans le cadre des examens de la LPPE, le gouvernement envisage un concours spécifique simplifié pour les étudiants issus de cette filière. Un système similaire a existé jusque dans les années 1980 pour le Capes : les élèves professeurs des centres de recrutement - également dénommés IPES du nom des précédents instituts de préparation aux enseignements du second degré - étaient dispensés des épreuves écrites.

Les thèmes associés à ce dossier

Partager cette page