LISTE DES RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1 :
Systématiser et généraliser l'intégration, dans le cursus des élèves de cinquième et de seconde générale, de temps de découverte des métiers, incluant par exemple un « Objectif 15 métiers du territoire ».
Instituer, dans chaque région, une plateforme dénommée « Bourse aux stages » qui mette en lien les entreprises désireuses d'accueillir des jeunes pour des stages de découverte.
Recommandation n° 2 :
Mieux incarner les métiers et les entreprise au sein des collèges et lycées en :
améliorant, au sein des établissements, la visibilité des interlocuteurs chargés du lien avec les entreprises, et en intensifiant les contacts avec les acteurs économiques locaux ;
améliorant la formation et la sensibilisation des enseignants des collèges et lycées à l'orientation et au monde de l'entreprise, via des périodes d'immersion et de formation dédiées tout au long de la carrière.
Recommandation n° 3 :
Soutenir et inciter les entreprises, en particulier les TPE-PME, à mettre en valeur leurs engagements sociétaux et environnementaux auprès des candidats prospectifs et du public.
Renforcer l'accompagnement des TPE-PME par le service public de l'emploi, les branches professionnelles et les réseaux consulaires dans leurs processus de recrutement et dans le développement d'une « marque employeur ».
Recommandation n° 4 :
Systématiser l'élaboration d'un volet « Attractivité des métiers » au sein des EDEC, en particulier concernant les secteurs et métiers en tension.
Recommandation n° 5 :
Accompagner et soutenir, au plus haut niveau de l'État et notamment par l'ANACT, les travaux des branches et fédérations professionnelle en faveur de la qualité de vie au travail ; de l'intégration de nouveaux modes de management et d'organisation du travail ; et de la réduction de la pénibilité au travail.
Recommandation n° 6 :
Afin d'encourager à un développement plus large des dispositifs de partage de la valeur au sein des entreprises françaises :
assurer une traduction fidèle de l'accord national interprofessionnel conclu entre les partenaires sociaux en février 2023 ;
améliorer l'accompagnement des petites entreprises par les branches professionnelles, les experts-comptables, les réseaux consulaires et les interlocuteurs institutionnels dans le déploiement de dispositifs d'intéressement ou de participation ;
simplifier les dispositifs d'intéressement et de participation et les procédures administratives présidant à leur mise en oeuvre.
Recommandation n° 7 :
Réintégrer l'enseignement des mathématiques au sein du tronc commun en classe de première de filière générale.
Recommandation n° 8 :
Améliorer la participation des jeunes femmes aux formations marquées par un faible taux de féminisation en :
intensifiant les efforts en faveur de la mixité des établissements de formation initiale ;
améliorant la formation des enseignants et des formateurs à l'orientation des jeunes femmes et à la réduction des discriminations éducatives ;
accentuant la sensibilisation des jeunes femmes aux opportunités offertes par les parcours scientifiques et techniques, dès l'école.
Recommandation n° 9 :
Pour accélérer et faciliter l'adaptation de l'offre de formation initiale :
prévoir un délai maximal de quatre mois pour le traitement des demandes d'enregistrement par France compétences, et lui assurer les moyens nécessaires à la bonne exécution de cette mission ;
étendre aux métiers en tension la liste des métiers et compétences éligibles à la procédure accélérée d'examen.
Recommandation n° 10 :
Dans le cadre de la refonte annoncée de la carte des formations et de l'octroi des aides publiques à la restructuration de l'offre de formation, veiller à garantir un maillage territorial et sectoriel adéquat, correspondant aux besoins des bassins d'emplois et des entreprises.
Recommandation n° 11 :
Poursuivre les efforts en faveur du développement de l'apprentissage dans le cadre des formations de niveau baccalauréat ou inférieur, notamment en facilitant les passerelles entre apprentissage et enseignement professionnel.
Recommandation n° 12 :
Préserver et stabiliser le financement de l'apprentissage en :
pérennisant l'aide exceptionnelle aux employeurs d'apprentis pour soutenir la dynamique de croissance de l'apprentissage ;
provisionnant, dans les projets de loi de finances annuels, une dotation budgétaire au bénéfice de France compétences, pour anticiper plus sincèrement les besoins de financement liés à la dynamique de l'apprentissage ;
faisant évoluer la méthode de fixation des NPEC pour mieux prendre en compte les particularités des branches professionnelles, les besoins d'investissement des centres de formation, et garantir des niveaux de prise en charge soutenables.
Recommandation n° 13 :
Pour améliorer l'orientation des élèves, compléter dès la rentrée 2023 l'information disponible sur le service en ligne « Affectation après la 3e » et relative aux débouchés des filières de formation professionnelle, en :
précisant pour chaque établissement les taux d'insertion professionnelle de chaque diplôme ou titre ;
les complétant par des informations relatives au taux de poursuite d'études, aux rémunérations et au degré de tension du métier correspondant au niveau national et dans le bassin d'emploi.
Recommandation n° 14 :
Adapter davantage les parcours au sein du lycée professionnel pour :
prévenir le décrochage avec des modules additionnels de renforcement du socle de compétences pour les élèves en difficulté ;
faciliter la poursuite de la formation initiale pour les élèves qui le souhaitent, avec des modules additionnels de préparation des transitions (notamment entre Bac Pro et BTS) ;
sensibiliser les élèves au recours à la « coloration » ou aux « formations complémentaires d'initiative locale » (FCIL) pour compléter les formations communes avec des angles sectoriels et des compétences spécifiques ;
développer l'apprentissage au sein des lycées professionnels et augmenter, pour les élèves qui le souhaitent, la durée des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP).
Recommandation n° 15 :
Intégrer, parmi les indicateurs de suivi du fonctionnement des lycées professionnels, des éléments relatifs à la relation aux entreprises du tissu économique local et aux filières professionnelles.
Recommandation n° 16 :
Prévoir des rendez-vous d'étape réguliers entre chaque jeune diplômé issu de lycée professionnel et les conseillers du service public de l'emploi durant les deux ans suivant l'obtention du diplôme, afin de faciliter l'insertion professionnelle ou la réorientation.
Recommandation n° 17 :
Dans le cadre de la mise en oeuvre du deuxième plan d'investissement dans les compétences (PIC 2), préserver le financement dédié à la formation professionnelle en :
plafonnant le prélèvement sur fonds mutualisés de France compétences opéré au profit du PIC, à un montant fixé après discussions entre les partenaires sociaux et l'État ;
engageant dès 2024 une réduction du montant de la contribution de France compétences à la formation des demandeurs d'emploi.
Recommandation n° 18 :
Veiller à assurer la pleine association des acteurs territoriaux de l'emploi et de l'insertion, en particulier les Régions et les Missions locales, aux réformes envisagées dans le cadre de la création de « France Travail » et du second Plan d'investissement dans les compétences (PIC).
Recommandation n° 19 :
Dans le cadre du déploiement du « Plan d'investissement dans les compétences 2 », veiller à :
améliorer le dialogue et la coopération entre l'ensemble des acteurs participant à la prise en charge des personnes éloignées de l'emploi, en assurant la continuité de l'action des acteurs territoriaux de l'emploi et de l'insertion ;
soutenir sur le long-terme les démarches « d'aller vers », et mieux lier formation et accompagnement ;
renforcer au niveau national comme régional l'offre de formation orientée vers les publics les plus éloignés de l'emploi.
Recommandation n° 20 :
Intégrer à l'orientation et à l'accompagnement des demandeurs d'emplois une sensibilisation aux opportunités offertes par les métiers en tension
Renforcer l'offre de formation à ces métiers.
Recommandation n° 21 :
Favoriser la simplification continue des dispositifs de formation, en particulier ceux faisant intervenir les entreprises, en vue de les déployer plus largement et plus rapidement.
Recommandation n° 22 :
Dans la conception et l'accompagnement des formations, veiller à l'identification et à la prise en charge des freins périphériques pour assurer l'accès le plus large à la formation.
Recommandation n° 23 :
Encourager le déploiement des plans de développement des compétences au sein des entreprises, notamment les plus petites.
Recommandation n° 24 :
Maintenir le niveau de financement des plans de développement des compétences par les fonds mutualisés, et assurer aux OPCO la visibilité nécessaire sur le montant annuel de leur dotation.
Recommandation n° 25 :
Par la sensibilisation, la simplification et l'incitation, développer le recours à l'abondement individuel ou collectif du CPF par les employeurs.
Évaluer notamment l'opportunité d'introduire des incitations fiscales pour les dépenses complémentaires engagées par les entreprises au titre de la formation, telles que l'abondement du CPF.
Recommandation n° 26 :
Instaurer un abondement du CPF par l'État lorsque celui-ci est mobilisé pour financer des formations orientées vers les métiers d'avenir et les métiers en tension.
Recommandation n° 27 :
Sensibiliser et accompagner les entreprises au recours à la clause de dédit-formation, afin d'inciter l'employeur à engager des dépenses complémentaires de formation.
Recommandation n° 28 :
Prévoir que chaque salarié puisse suivre, l'année de ses 45 ans, un bilan de compétences pris en charge à parts égales par le CPF, l'État et l'employeur par le biais d'abondements du CPF.
Recommandation n° 29 :
Poursuivre la simplification du cadre juridique et administratif des parcours de VAE, en renforçant l'accompagnement des demandeurs et en y dédiant les moyens nécessaires.
Recommandation n° 30 :
Faciliter la transmission des compétences au sein de l'entreprise en :
mettant en place des incitations pour les « salariés formateurs » ou les salariés acceptant des missions de mentorat au sein de l'entreprise ;
« formant les formateurs », pour permettre aux salariés qui le souhaitent de prendre une plus grande part à la transmission des compétences au sein de l'entreprise.