B. UN PLAN DE FINANCEMENT DIFFICILE À BOUCLER
Ce plan de restructuration de l'offre médico-sociale se heurte à des difficultés de financement. L'enveloppe régionale « Ségur CNSA » pour la rénovation et la reconstruction des Ehpad dévolue au territoire pour la période 2021-2025 s'élève à 15,4 millions d'euros. Cette dotation viendra soutenir un programme de travaux estimé à un peu plus de 135 millions d'euros pour un total de 9 établissements. Les besoins d'aide à l'investissement sur le volet « personnes handicapées » sont quant à eux estimés à plus de 50 millions d'euros et ne font l'objet d'aucun financement à ce jour.
Les plans de financement des opérations médico-sociales « personnes âgées » et « personnes handicapées » font donc apparaître des restes à financer qui s'élèveraient respectivement à 100 millions d'euros et 52 millions d'euros.
La collectivité territoriale de Martinique a fait savoir qu'elle privilégierait le secteur sanitaire et qu'en conséquence sa capacité à soutenir l'investissement dans le secteur médico-social sera réduite. Compte tenu de la situation financière des établissements - 97 % de leurs résidents bénéficie de l'aide sociale -, leur capacité à recourir à l'endettement est limité ce qui fait courir un risque d'ajournement, ou d'étalement, des investissements en raison de difficultés à boucler le plan de financement, ce d'autant que la conjoncture inflationniste engendre actuellement des surcoûts.
L'autre solution est de recourir à de partenariats avec les bailleurs sociaux ou des promoteurs immobiliers pour le volet médico-social.
Malgré le consensus qui se dégage sur la nécessité d'ouvrir des places supplémentaires, il y a donc une interrogation sur les modèles de financement qui vont permettre cet accroissement.