C. LES RESSOURCES HUMAINES : DES DIFFICULTÉS D'ATTRACTIVITÉ DANS LES ANTILLES-GUYANE ET À MAYOTTE

Le personnel déployé outre-mer dans chaque armée est particulièrement sélectionné et formé avant déploiement. Le ministère des armées indique à cet égard que la technicité des tâches n'y est pas plus importante outre-mer qu'en métropole. En revanche, le niveau de qualités (rusticité, résilience, capacité d'adaptation) nécessaires pour répondre à l'ensemble des besoins opérationnels et aux contraintes de l'éloignement est élevé.

Dans l'ensemble, les armées ne rencontrent pas de difficultés générales pour armer les postes, même si certains points d'attention doivent être relevés : la zone Antilles-Guyane apparaît en effet peu attractive au sein de l'armée de l'air et de l'espace et de l'armée de terre.

Au sein de cette dernière, 9,3 candidats postulent pour une place aux Émirats arabes unis et 6,4 pour les forces de présence en Afrique tandis que pour la Guyane 2,6 personnes candidatent pour un poste et 2,4 pour les Antilles.

Nombre de candidats par poste au sein des forces de souveraineté
et des forces de présence

Source : ministère des armées

L'armée de l'air et de l'espace constate une baisse globale des volontariats. Il est ainsi nécessaire de diffuser des messages de prospection afin de pourvoir l'ensemble des postes sur certaines spécialités, les volontariats exprimés sur les fiches de souhait d'affectation n'y suffisant pas. Pour les militaires du rang, l'armée de l'air et de l'espace privilégie le recrutement local, ce qui a pour conséquence de priver les forces de souveraineté de personnel expérimenté lors de l'arrivée sur les bases, contrairement aux officiers et sous-officiers.

La faible attractivité des Antilles puis de la Guyane peut s'expliquer par plusieurs facteurs comme l'absence d'emploi pour les conjoints, les difficultés de scolarisation, et l'environnement social et économique.

Au sein des FAZSOI, les îles de La Réunion et de Mayotte sont aux antipodes, la première rencontrant un fort déficit d'attractivité particulièrement sensible pour la base navale et le détachement de Légion étrangère (DLEM). Pour les marins, Mayotte est ainsi le seul territoire pour lequel les volontariats peuvent, suivant les catégories de marins, être peu nombreux. Le climat social, l'insécurité et l'exiguïté du territoire en sont les principales raisons.

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