Clôture
Michel MAGRAS, Président de la délégation sénatoriale à l'outre-mer
Chère Madly Schenin-King, c'est à vous que je m'adresserai en premier lieu : je veux vous remercier pour votre brillante orchestration des tables rondes tout au long de l'après-midi. Si Pierre corneille a pu affirmer qu'« Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années », je dirai qu'il aurait pu ainsi parler de vous. Votre talent et votre spontanéité ont fait merveille !
Notre après-midi a été dense et captivant grâce au dynamisme de notre animatrice et à la diversité de vos présentations. Je veux associer à mes remerciements nos partenaires, la Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom), la Direction générale des entreprises (DGE) et le ministère des outre-mer.
Par leur nombre et la diversité des sujets évoqués, les témoignages révèlent clairement une prise de conscience et montrent que le tourisme dans les outre-mer est à un tournant de son histoire. Encore faut-il bien négocier le virage !
Pour ce faire, les solutions sont multiples. Nous pouvons y parvenir, par exemple, en rendant les destinations plus visibles et mieux lisibles, en améliorant la connectivité de nos territoires, qu'il s'agisse de l'accessibilité physique ou de la desserte numérique, en organisant une meilleure maîtrise de la collecte et de la diffusion des données relatives à ce secteur d'activité pour chacun des territoires, en renforçant le dispositif pratique d'accompagnement et d'ingénierie afin d'épauler les professionnels dans leur parcours pour franchir les obstacles administratifs et saisir les opportunités de financement - parce qu'il faut aller les chercher -, en développant la mise en réseau des écosystèmes et des acteurs, en fédérant les énergies et les compétences sur les territoires avec l'implication concordante des pouvoirs publics et des professionnels du tourisme.
L'immersion des territoires ultramarins dans des environnements extrêmement concurrentiels implique de miser sur la créativité pour réduire l'impact des différentiels de compétitivité : cela doit conduire à développer une offre originale renforçant l'attractivité de nos outre-mer. Comme j'ai pu le déclarer lors d'une conférence sur l'innovation qui se tenait à Bruxelles, « Dans nos îles, innover n'est pas un choix, c'est une nécessité vitale. Soit on innove et on existe, soit on n'innove pas et on meurt ».
L'innovation, qu'elle concerne la « boîte à outils » à disposition des professionnels du tourisme ou la diversification de l'offre de produits, constitue un levier de développement dont les territoires ont commencé à s'emparer : les présentations de cet après-midi illustrent les dynamiques qui sont en marche. L'implication de jeunes entrepreneurs, comme nous l'avons vu sur la dernière table ronde, est particulièrement porteuse d'espoir !
Si le chemin de l'innovation s'apparente parfois à un parcours du combattant, nombreux sont ceux qui relèvent le défi et cette belle mobilisation nous invite à l'optimisme. Je terminerai sur cette note en vous proposant maintenant un moment de convivialité. Cela nous permettra de continuer à assouvir notre curiosité, mais aussi à nouer des contacts plus personnels.