II. L'ÉVOLUTION DES DÉTERMINANTS INTERNES

A. LE REDRESSEMENT DE L'ÉCONOMIE AMÉRICAINE : LE RETOUR DE LA CONFIANCE ET DES AMBITIONS ?

Depuis sa sortie de récession en juin 2009, la reprise économique a été très progressive 193 ( * ) . Le taux de croissance annuel a été de 1,9 % en 2013. Portée par la robustesse de la consommation et de l'investissement, cette reprise de l'activité devrait se poursuivre en 2014 à mesure que la reprise du marché de l'immobilier assainit la situation financière des ménages et que les restrictions budgétaires s'atténuent.

Le marché du travail devrait poursuivre son amélioration à mesure que la vigueur de la reprise se confirme. Après un pic à 10,2 % de la population active au plus fort de la crise, le taux de chômage a accentué sa décrue en 2013 pour atteindre 6,7 % en fin d'année, son plus bas niveau depuis 5 ans.

Pour la première fois depuis des décennies, la reprise est tirée par l'offre, grâce à un regain de compétitivité américaine (bas prix de l'énergie et coûts salariaux maîtrisés), pour laquelle les exportations sont essentielles.

Selon l'US Trade Representative (USTR), les exportations sont en augmentation depuis quatre ans, atteignant, en 2013, 2 300 milliards de dollars. Depuis 2009, le secteur de l'export a permis de créer 1,6 millions d'emplois et en soutient au total 11,3 millions.

La balance américaine des biens et services enregistre en 2013 un déficit de 472 milliards de dollars, soit 2,8 % du PIB (- 703 milliards de dollars pour la seule balance des biens, déficitaire depuis 1976). Principale responsable de la dégradation du déficit commercial américain depuis le début des années 2000, la Chine représente le premier déficit commercial bilatéral . Les principaux partenaires commerciaux des États-Unis sont la Chine, les deux partenaires de l'ALENA, Canada et Mexique, le Japon, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Dans un contexte de forte volonté politique en faveur d'une relance des exportations ( National Export Initiative de 2010 , dont l'objectif est le doublement des exportations américaines d'ici 2014), la faculté à accroître le nombre d'entreprises exportatrices et à se positionner sur les marchés émergents serait un facteur clé de la stratégie américaine de soutien à la croissance.

Source : direction générale du trésor - France

Si modeste dans son ampleur soit-elle, cette croissance montre, à l'aune des autres économies nationales, la capacité d'adaptation et le dynamisme de l'économie américaine . Le PIB américain a récupéré son niveau d'avant crise plus précocement que les pays européens à l'exception de l'Allemagne. Il contraste avec le marasme dans la zone euro et la cassure de l'essor de certains BRICS et autres pays émergents.


* 193 Le PIB a retrouvé son niveau d'avant crise au deuxième trimestre de 2011. Par tête, le niveau n'a été retrouvé qu'au printemps 2013.

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