M. Serge Larcher, Président de la Délégation sénatoriale à l'outre-mer
Je conclurai cette matinée en rappelant brièvement le champ d'action de la délégation sénatoriale à l'outre-mer. Notre délégation a été créée en novembre 2011, après le renouvellement du Sénat, sur proposition de son nouveau président. Ses travaux ont commencé effectivement à partir du mois de mars de cette année et portent sur des dossiers qui nous tiennent particulièrement à coeur. Nous nous sommes également attachés à organiser des rencontres. Nous avons ainsi rendu hommage au président Monnerville et à Aimé Césaire qui sont des figures contemporaines emblématiques pour tous les ultra-marins.
Le premier dossier sur lequel nous avons travaillé concerne la vie chère. Ce sujet a été mis en pleine lumière en 2009 dans les Antilles et en Guyane, il a resurgi un peu plus tard à La Réunion puis à Mayotte mais aussi en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie ou à Wallis-et-Futuna. Il est très prégnant dans la vie des ultra-marins. Nous avons travaillé et proposé un texte sur la régulation économique qui a été voté au Sénat la semaine dernière de manière définitive et à l'unanimité.
Le deuxième dossier est celui des enjeux des zones économiques exclusives des outre-mer qui font de la France la deuxième puissance maritime mondiale. C'est un atout pour les outre-mer, avec les richesses halieutiques, les richesses du sous-sol, les nodules, les terres rares, autant d'éléments stratégiques également pour la France dans son ensemble et l'Europe.
Le troisième dossier est celui de l'Europe et de l'avenir européen des outre-mer. À la suite des accords commerciaux signés entre l'Europe et les pays d'Amérique latine, nous avons voté ici à l'unanimité, à l'initiative de la délégation, une proposition de résolution visant à prendre en compte les économies ultra-marines avant toute signature de conventions ou d'accords commerciaux et à mesurer au préalable l'impact de ces accords sur nos économies fragiles. Nous avons ensuite rédigé et adopté une proposition de résolution visant à prendre en considération les problématiques ultra-marines dans l'élaboration de la politique commune de la pêche. Nous suivons de très près les travaux de l'Europe sur ces sujets majeurs pour nos territoires.
Sans alourdir le débat, je souhaiterais juste rebondir sur ce qui a été dit concernant la continuité territoriale pour rappeler qu'elle ne concerne pas seulement les déplacements des ultra-marins vers l'Hexagone : c'est un concept qui vise à donner l'égalité des chances à tous les ultra-marins par rapport aux hexagonaux en matière de compétitivité des entreprises, de formation, de soins, bref dans tous les domaines.
Enfin, nous avons devant nous un dossier extrêmement important : l'intégration des RUP dans leur environnement géographique.
Je souhaiterais conclure en vous remerciant tous très chaleureusement, en félicitant les intervenants pour la qualité de leurs contributions, et en remerciant plus particulièrement l'AFD et tous mes collègues parlementaires et élus qui ont assisté à nos travaux. Je vous donne rendez-vous le 17 janvier pour un colloque que nous organisons sur la présence française dans le Pacifique et les collectivités françaises de cet océan.
Toutes ces initiatives doivent permettre de modifier le regard qui est porté sur nos territoires et de préparer leur avenir.
Je vous remercie.