ANNEXE 6 - NOTE DE SYNTHÈSE DE L'UIPP

ANNEXE 7 - POSITION DES CANDIDATS À L'ÉLECTION PRESIDENTIELLE DE JUIN 2012 SUR L'EMPLOI DES PESTICIDES

Presque tous les candidats plaident pour une agriculture plus écologique, et la plupart d'entre eux se prononcent en faveur d'une diminution du recours aux pesticides .

Nathalie Artaud (Lutte ouvrière) : La question n'est pas abordée.

François Bayrou (MODEM) : « Obtenir une agriculture respectueuse de l'environnement , par une agriculture raisonnée , par une agriculture biologique avec des circuits de commercialisation courts et qui sera en elle-même une défense de notre patrimoine nature. »

Jacques Cheminade : « Préparer une révolution agrobiophysique : dans le contexte de mon projet, une réforme en profondeur et nécessaire de l'agriculture pourra être entreprise. Il s'agit de passer de l'agriculture actuelle à dominante chimique à une agriculture prenant en compte le sol non comme un support inerte sur lequel on répand des choses pour produire aveuglément, mais comme un processus vivant auquel on fournit les meilleures conditions possibles pour produire rationnellement : une agrobiophysique. »

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) : « Concernant semences et pesticides, l'État français a fait preuve depuis quelques années d'une connivence malsaine avec les groupes agrochimistes . Les agriculteurs sont souvent peu informés et doivent donc faire confiance les yeux fermés à ces grands groupes dans le choix des produits et des dosages. » (Réponse au site Internet « Campagnes et environnement »)

François Hollande (P.S.) : « Je défendrai un budget européen ambitieux pour l'avenir de l'agriculture dans sa diversité, en particulier l'élevage, dans le cadre de la révision de la politique agricole commune. J'encouragerai la promotion de nouveaux modèles de production et de l'agriculture biologique . Je donnerai aux producteurs les moyens de s'organiser pour rééquilibrer les rapports de force au sein des filières face à la grande distribution. »

Eva Joly (E.E.L.V) : « L'objectif de réduction de 50 % des pesticides d'ici 2018 , issu du Grenelle de l'environnement, deviendra prioritaire. Mais il ne peut s'agir que d' une étape . L'horizon que l'on doit se fixer, pour et avec les agriculteurs, c'est la sortie des pesticides en une génération . »

Accord PS - EELV : « Contrairement à la droite, nous disons la vérité : l'avenir n'est pas dans le productivisme intensif et dévoreur de pesticides . » « Nous encouragerons les filières d'avenir - énergies nouvelles, mobilités durables, agro-ressources et éco-construction, santé et biotechnologies, contenus culturels et télécommunications, prévention des pollutions (pesticides , rejets industriels) et des risques , etc. - et nous développerons une politique de formation et de reconversion des travailleurs des secteurs concernés. »

Marine Le Pen (F.N.) : « Cette politique visera également à promouvoir une agriculture raisonnée , en équilibre entre les techniques et le respect de la nature, maîtrisant au mieux les apports chimiques et les innovations ayant fait la preuve de leur innocuité , planifiant l'amélioration des sols et optimisant la gestion des ressources et besoins en eau. La productivité dynamique peut aller de pair avec une sécurité sanitaire exigeante dont les agriculteurs, premières victimes de l'abus des pesticides, seront les premiers bénéficiaires . »

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) : « Les trois autres leviers pour diminuer drastiquement notre consommation en énergie fossile et pour limiter la pollution sont (1) la diminution des transports de marchandises en relocalisant l'économie, (2) la baisse du transport domestique par une meilleure organisation du territoire et des transports en communs locaux efficaces et gratuits, et (3) la sortie de l'agriculture productiviste ( baisse des intrants et de la part de la viande, agriculture de saison et de proximité ). »

Philippe Poutou : « Il faut encourager la coopération pour rendre le travail plus collectif et moins pénible, viser systématiquement la qualité. Le bio, dégagé de ces tentations industrielles, doit être l'objectif vers lequel tendre . Ces objectifs passeront aussi par le développement d'un grand service public apportant un appui technique et économique aux agriculteurs. »

Nicolas Sarkozy (U.M.P.) : « Nicolas Sarkozy a toujours considéré que l'agriculture et la protection de l'environnement étaient complémentaires : depuis 2007, les surfaces agricoles biologiques ont augmenté de 50% . Elles représentent aujourd'hui 857 000 ha. Chaque jour, 15 exploitations se convertissent à l'agriculture biologique. L'État y consacre 100 millions d'euros chaque année. » (Rubrique « Bilan » de son site Internet)

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