4. Les missiles et les munitions
Dans le domaine des missiles, la France a fourni à la marine brésilienne différents types de missiles antinavires de la famille Exocet. MBDA procède actuellement à la rénovation de certains d'entre eux, en coopération avec les sociétés brésiliennes Avibras et Mectron.
La DGA est actuellement en discussion avec l'armée de l'air brésilienne en vue garantir le maintien en condition opérationnelle des armements air-air en voie d'obsolescence qui équipent les 12 Mirage 2000 d'occasion cédés par l'Etat français en 2005 (missiles Magic2 et Super 530 initialement produits par Matra).
Par ailleurs, en liaison avec la proposition Rafale, la France a présenté une offre d'armement pour le futur avion de combat. Il s'agit de 56 missiles air-air MICA proposés par MBDA et de 100 systèmes de guidage AASM (armement air-sol modulaire) proposés par Sagem (groupe Safran).
La délégation a pu constater lors de sa visite au salon LAAD la volonté de MBDA de poursuivre et de développer son partenariat avec les entreprises brésiliennes comme Avibras et Mectron, afin d'appuyer la constitution d'un pôle missilier au Brésil.
Une volonté analogue anime la société Eurenco, leader européen des matériaux énergétiques.
5. La flotte de surface
La France à cédé au Brésil, fin 2000, le porte-avions Foch, rebaptisé São Paulo. Le bâtiment a été immobilisé durant près de quatre ans pour subir notamment une réfection de son appareil propulsif. Un programme de modernisation, portant notamment sur les systèmes de communication, est envisagé et devrait susciter une offre de DCNS. A plus long terme (horizon 2025), le Brésil souhaiterait disposer d'un nouveau porte-avions (et à terme d'un second), avec une version navalisée de l'avion de combat qui sera choisi pour l'armée de l'air.
La Marine brésilienne a lancé un important appel d'offres pour un « package global » de 11 bâtiments , incluant 5 frégates, 5 patrouilleurs de haute mer et 1 bâtiment de soutien logistique, en prévoyant d'y associer des transferts de technologie. La construction des bâtiments s'effectuerait dans les chantiers navals brésiliens. DCNS a remis une offre, tout comme l'Italie, le Royaume-Uni, la Corée, les Pays-Bas et l'Allemagne.
La marine devrait également moderniser les systèmes de combat des frégates de type Niteroi actuellement en service. Thales pourrait proposer ses sonars.
Enfin, la marine brésilienne a décidé en 2006 d'acquérir auprès des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) 2 patrouilleurs côtiers (type Vigilante 400) qui seront réalisés en transfert de technologie par le chantier brésilien INACE. Un nouvel accord de licence a été passé avec CMN en 2008 pour 4 patrouilleurs côtiers supplémentaires.