C. UN RECENTRAGE DIFFICILE DES MISSIONS

Comme l'a montré votre rapporteur, les deux missions sport de haut niveau et formations « coeur de métier » représentent déjà, hors fonctions support, plus de 70 % des dépenses des CREPS et les autres formations mises en place par les CREPS demeuraient rares. Il apparaît donc difficile d'augmenter davantage la part des formations correspondant aux activités en environnement spécifique et aux secteurs en tension.

Ainsi l'objectif de 83 % des formations consacrées à ces cibles prioritaires paraît-il trop ambitieux.

Il apparaît, en outre, que cette volonté risque d'être contre-productive à plusieurs égards :

- lorsque les CREPS avaient développé des formations annexes, c'est souvent parce qu'elles étaient financièrement rentables, dans un souci de diversification et d'augmentation des ressources propres. Le resserrement sur le coeur de métier entraînera donc probablement un coût supplémentaire pour l'État ;

- par ailleurs, votre rapporteur considère que les formations dans le domaine de l'éducation populaire jouent un rôle en termes de cohésion sociale. Les directeurs de CREPS qu'il a rencontrés ont également souligné que le travail réalisé par les formateurs de ce secteur au sein des CREPS était souvent un complément très utile dans le soutien aux sportifs de haut niveau, notamment dans le cadre du double projet. La disparition totale de ces profils comporte ainsi un risque de dégradation de la capacité des CREPS à réaliser leurs missions principales.

Il est au demeurant intéressant de noter que le ministère est conscient de ces difficultés : en effet, les contrats de performance prévoient que la notion de secteur en tension puisse être assouplie ponctuellement, s'il apparaissait que des besoins ne sont pas couverts au niveau local.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page