3. Un positionnement diplomatique source de frustrations et de colère populaire.
L'Egypte tient à rester le médiateur incontournable entre les parties au conflit israélo-palestinien : négociations entre Israël et le Hamas pour la libération de Gilad Shalit, entre le Fatah et le Hamas, tout passe par Le Caire. Toutefois l'absence de résultats tangibles révèle les difficultés des dirigeants égyptiens à influer sur le cours des événements. Elle témoigne de la contradiction dont pâtit l'ensemble de la politique étrangère égyptienne en raison du blocage du processus de paix israélo-palestinien depuis la fin des années 1990.
L'Egypte tente de préserver son statut international en jouant un rôle qui la rapproche d'Israël et des Etats-Unis, ce qui hérisse l'opinion publique. « Où est l'armée égyptienne ? » scandaient les manifestants contre l'offensive israélienne à Gaza.
La diplomatie égyptienne était pourtant le dernier aspect de la politique du Président Moubarak resté à l'abri de la critique populaire, exception faite de la relation avec Israël.