E. UN SUIVI DÉFAILLANT
1. L'absence d'Etat leader et la faible capacité de décision de l'OCCAr
a) L'absence d'Etat leader
Contrairement à ce qui est le cas dans d'autres programmes - comme celui du missile METEOR, dont le leader est le Royaume-Uni -, aucun Etat participant n'a été désigné comme leader.
Cela a eu pour effet de priver l'industriel d'un interlocuteur réactif et de rendre le consortium difficilement gouvernable.
La situation est d'autant plus extrême que les Etats ne sont en principe pas au courant des spécificités des commandes passées par leurs partenaires.
b) La faible capacité de décision de l'OCCAr
L'existence même de l'OCCAr est une bonne chose et, d'après l'avis unanime des personnes auditionnées, cette agence remplit correctement son office.
Néanmoins, chaque fois qu'elle est confrontée à des choix impliquant une décision opérationnelle, comme par exemple savoir s'il faut un frein d'hélice sur le moteur de l'A400M, elle est obligée de se retourner vers les Etats, ce qui prend du temps et multiplie les délais. L'OCCAr doit donc monter en charge et renforcer sa capacité d'expertise.
Surtout, cette agence ne dispose pas d'une véritable autonomie de décision et doit, pour les choix les plus importants, se retourner vers ses mandants, ce qui ralentit considérablement le processus décisionnel.