3. Renforcer les crédits de formation en microélectronique
Le développement des entreprises de la micro et de la nanoélectronique repose sur des évolutions technologiques majeures et rapides : une formation pratique d'excellence des jeunes ingénieurs est un facteur déterminant pour la réussite de cette industrie stratégique.
L'importance des investissements à consentir, la nécessaire mutualisation des moyens et la prise en compte de la répartition géographique des industries, des laboratoires de recherche et des établissements de formation ont conduit à la création d'un réseau qui regroupe les douze pôles interuniversitaires et les services nationaux de conception assistée par ordinateur, de test et de prototypages de circuits intégrés.
Ce réseau est géré par le Groupement d'Intérêt Public pour la Coordination Nationale de la Formation en Microélectronique (GIP CNFM) qui assure :
- une mutualisation des moyens opérationnels (les pôles du GIP CNFM regroupent des équipements de fabrication et de caractérisation, du matériel informatique et des logiciels pour la conception assistée par ordinateur et le test des circuits et systèmes intégrés, ainsi que pour le prototypage) ;
- un soutien pour l'innovation pédagogique et scientifique : le GIP CNFM anime des groupes de travail (multimédia, systèmes sur une puce, nanotechnologies,..) et mène des études sur l'évolution des métiers et des compétences. Il établit les bilans nationaux de la formation et propose des programmes d'action en micro et nanoélectronique ;
- la diffusion des connaissances : le GIP CNFM organise des journées pédagogiques bisannuelles dont le but est de favoriser les échanges entre enseignants en micro et nanoélectronique. Il contribue à la réalisation des journées nationales du réseau doctoral en microélectronique (JNRDM) et à l'organisation du congrès européen sur la formation en microélectronique (EWME). Il publie une lettre d'information "La Puce à l'Oreille" , sur la vie et les activités du réseau, sur le devenir des jeunes diplômés et sur les métiers de la micro et nanoélectronique ;
- le contact permanent avec les entreprises : le réseau des universités et écoles d'ingénieurs du GIP CNFM entretient des contacts étroits avec le SITELESC, syndicat professionnel qui représente l'ensemble des entreprises de la micro et nanoélectronique. En 2002, le SITELESC et le GIP CNFM ont créé le groupement d'intérêt public GIP CNFM. Ainsi, tous les grands principes de l'activité du réseau national sont décidés en commun entre universités et entreprises.
Le GIP CNFM agit dans le cadre de conventions pluriannuelles signées avec le ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Depuis 12 ans, les subventions ministérielles au GIP CNFM sont en forte diminution : alors qu'elles s'élevaient à 3,6 millions d'euros en 1994, elles atteignent 900.000 euros en 2007, soit 100 euros par étudiant puisque les moyens du réseau CNFM sont utilisés chaque année par 9.000 personnes. Or, une formation en microélectronique de qualité exige l'acquisition d'équipements performants et leur renouvellement régulier pour disposer d'outils à la pointe de la technologie.
RECOMMANDATION N°12 : augmenter le budget du GIP CNFM considéré comme outil stratégique national de formation . |