c) L'avenir de Crolles
Freescale et NXP ayant mis un terme à leur alliance avec STMicroelectronics, la question de la pérennité du site de Crolles se pose , même si les dirigeants de STMicroelectronics rencontrés au cours de cette étude ont insisté sur la volonté de STMicroelectronics de conserver ce site.
L'alliance signée entre STMicroelectronics et IBM prévoit un accord croisé : STMicroelectronics adhère à l'alliance IBM qui développe à East Fishkill les technologies CMOS 32 et 22 nm et envoie une équipe d'ingénieurs. Parallèment, IBM rejoint STMicroelectronics à Crolles pour le développement des technologies dérivées à forte valeur ajoutée pour les systèmes sur puce et affecte sur ce site une équipe d'ingénieurs. IBM s'engage également à aider STMicroelectronics à étendre son réseau de coopération à Crolles pour développer les technologies enrichies.
Néanmoins, votre rapporteur tient à rappeler que STMicroelectronics a dû débourser 400 millions d'euros pour racheter la part des équipements de NXP et de Freescale à leur départ. Par ailleurs, le nombre de plaquettes produites actuellement à Crolles, soit 2.800 plaquettes par semaine, est insuffisant pour dégager des bénéfices. Il faudrait augmenter le volume de production à 4.800 plaquettes par semaine, ce qui représente un coût d'investissement de 750 millions de dollars.
Des discussions sont lancées avec les collectivités locales et la direction générale des entreprises du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie.
A ce stade, il convient de rappeler que l'importance stratégique de l'unité de production de STMicroelectronics à Crolles dépasse largement le pôle de compétitivité grenoblois et contribue largement à la reconnaissance internationale de la France dans le secteur de la microélectronique.