B. ... TROIS CONFIGURATIONS...

Les données relatives aux variations des coûts salariaux unitaires dans la zone euro montrent qu'entre 1999 et 2006, le partage de la valeur ajoutée s'est opéré très différemment selon les pays .

En forçant un peu le trait, on peut indiquer que :

- quelques pays ont fait le choix , du moins implicite, de la désinflation compétitive ;

- d'autres pays ont été relativement insensibles à la hausse des coûts salariaux unitaires ;

- les derniers pays ayant occupé la situation intermédiaire .


• Ainsi, la divergence des trajectoires suivies en ce domaine fait cohabiter trois « modèles » .

- Le modèle du « passager clandestin » , qui est celui d'un pays avec forte inflation et creusement des besoins de financement . Immunisé contre les effets sur son taux de change et ses taux d'intérêt d'un déficit extérieur explosif, le « passager clandestin » bénéficie des efforts de ses partenaires dont la maîtrise de l'inflation permet de contenir les taux d'intérêt nominaux dans la zone euro.

Au demeurant, il en bénéficie plus qu'eux :

- d'une part, les taux réels y sont plus bas que dans le reste de la zone euro du fait d'une inflation plus forte ;

- d'autre part, le supplément d'inflation qu'il connaît lui permet de respecter plus facilement les disciplines budgétaires du « Pacte de stabilité et de croissance ».

Ce modèle « payant » à court terme bénéficie aussi aux partenaires quand le pays qui le pratique est ouvert à leurs exportations.

- Le modèle de la désinflation compétitive touche ses partenaires à qui il prend des parts de marché et sa population puisque le renforcement de la compétitivité-prix suppose une austérité salariale.

- Certains pays sont dans une situation médiane .

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