d) Le CNAM : un établissement de référence
Le CNAM, fondé en 1794, est un établissement d'enseignement supérieur. A la fois « Collège de France des techniques » et université de la deuxième chance, le CNAM se dédie à la formation professionnelle supérieure des adultes ayant au moins le niveau baccalauréat . Le CNAM assure également une mission de recherche technologique et de diffusion de la culture scientifique et technique.
Etablissement public financé par l'État, le CNAM fonctionne en réseau avec les vingt-huit associations régionales réparties sur l'ensemble du territoire de métropole et d'outre-mer. Accueillant plus de 85 000 auditeurs, dans 150 centres d'enseignement, le CNAM peut délivrer des diplômes d'État (licence, master, doctorat) ainsi que des certifications professionnelles et des titres propres à l'établissement. Les formations dispensées recouvrent l'ensemble des champs des métiers tertiaires et industriels.
Pour l'essentiel, la mission d'information a conclu de l'audition de Mme Laurence Paye-Jeanneney, administratrice générale, et de M. le Recteur Jérôme Chapuisat, directeur délégué du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) que le secteur public peut et doit renforcer son rôle de « laboratoire » de bonnes pratiques et de progrès dans l'ingénierie de la formation professionnelle au sens large » (cf. chapitre III de la deuxième partie de ce rapport).
S'agissant de la place du CNAM dans l'appareil de formation, Mme Laurence Paye-Jeanneney a rappelé que cet organisme est sous la tutelle de l'éducation nationale et la mission d'information souligne que le CNAM s'y trouve, de temps à autre, « un peu à l'étroit ».
Au sein du secteur public, ces formations longues et destinées aux niveaux de qualification supérieurs, sont complémentaires de celles de l'AFPA.
Par ailleurs, le ministère de l'éducation nationale intervient dans le champ de la formation continue par l'intermédiaire du Centre national de l'enseignement à distance (CNED). Etablissement public administratif, le CNED est composé de huit instituts qui reçoivent, selon son rapport d'activité pour 2005, un flux diversifié d'inscriptions, dont le total avoisinait 40 000 par an au début des années 2000.