2. La loi des mailles
La loi des mailles énonce quant à elle que dans un circuit fermé (une maille) la somme algébrique des forces électromotrices et des différences de potentiel aux bornes des résistances est nulle.
Schéma d'un montage électrique illustrant la loi des mailles
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Dans ce schéma, on a : Uab + Ubc + Ucd + Uda = 0. Cette loi découle de la définition de la tension comme différence de potentiel entre deux points. La tension entre a et b est U = Vb - Va, Va et Vb étant les potentiels respectifs aux points a et b. En additionnant toutes les tensions d'une aille et en se servant de cette définition, on obtient un résultat nul.
3. La circulation de l'électricité dans un réseau maillé
Il résulte de la loi des mailles que le courant électrique se répartit sur le réseau en fonction de la tension en chaque noeud, en suivant la ligne de moindre résistance. En d'autres termes, l'électricité ne suit pas une ligne droite mais se répartit sur un réseau maillé de sorte « qu'une injection de kWh à Dunkerque compensée par un soutirage à Marseille donne lieu à des mouvements d'énergie pouvant impliquer l'Allemagne, la Belgique ou la Suisse. [En outre,] deux injections de kWh sur une même ligne mais en sens contraire s'annulent »1. En conséquence, le cheminement contractuel et le cheminement physique d'une transaction entre un producteur et un consommateur sont totalement déconnectés. Bien entendu, ces mouvements physiques ne connaissent ni les frontières nationales, ni les compétences des différents gestionnaires de réseaux. Donc, dans un espace interconnecté synchrone donné, c'est-à-dire assimilable à une grande maille, les flux électriques suivent « naturellement » les lois physiques précitées. Par là-même, dans un tel espace, il y a une solidarité automatique au sein du réseau, les injections d'une zone donnée pouvant compenser un excès de soutirages d'une autre zone ; en revanche, des problèmes graves peuvent se répercuter tout aussi automatiquement dans l'ensemble du réseau, comme cela sera détaillé ci-après.