3. Mieux informer le consommateur et mieux communiquer
Il est aujourd'hui indispensable de mieux informer le consommateur sur les produits, leurs origines et leurs techniques de préparation.
La seule information dont il dispose à coup sûr concerne uniquement le nom du fruit. Or, certaines données déterminent directement son degré de satisfaction. Ainsi, l'affinement de certains fruits est capital pour leur mûrissement et leur saveur gustative ; or, les poires d'été, par exemple, sont vendues encore fermes, sans explications sur le temps et les conditions requises pour les porter à mûrissement, entraînant chez le consommateur une déception ne l'incitant pas à réitérer son acte d'achat.
Le critère du prix étant insuffisant pour orienter le consommateur dans ses choix, il faudrait lui préciser de façon systématique l'origine du produit, ses techniques de production, sa valeur nutritionnelle, ses modes de consommation ... L'élaboration, dans des conditions qui respectent les contraintes communautaires, d'un label national, permettrait à cet égard de mieux distinguer les productions françaises des autres, en insistant par exemple sur ses implications en terme de qualité du produit (plus grande fraîcheur, variété plus originale), mais aussi en matière sociale (fixation d'une main d'oeuvre au niveau local) ou environnementale (utilisation plus stricte des intrants, moindres dépenses énergétiques pour assurer le transport).
De la même façon, il importe de continuer à axer les campagnes de communication sur les effets positifs sur la santé de la consommation de fruits, surtout auprès de populations-cibles (parents de jeunes enfants, adolescents, personnes âgées ...). Les préconisations du PNNS -manger 5 à 10 fruits et légumes frais par jour- sont un appui précieux, bénéficiant de l'approbation du corps médical et sanitaire. Il faut donc ne pas hésiter à continuer de mettre en avant, par exemple, que la pomme possède des vertus anticholestérol reconnues ou qu'un kiwi contient autant de vitamine C qu'un kilo d'oranges.