RECOMMANDATIONS ADOPTÉES PAR LA DÉLÉGATION
1. Donner une consécration législative à la mixité à l'école, en introduisant cette notion dans le code de l'éducation.
2. S'assurer que les projets d'établissement respectent les exigences d'intimité liées à chacun des deux sexes au niveau de la conception des bâtiments scolaires et mobiliser les collectivités territoriales concernées pour apporter les correctifs nécessaires.
3. Dans un souci de rééquilibrage, inciter les hommes à s'orienter davantage vers la profession enseignante, aujourd'hui largement féminisée. Demander au ministère de l'éducation nationale d'étudier, en liaison avec les universités, les moyens d'encourager une plus grande mixité dans les filières de l'enseignement.
4. Dresser le bilan concret des recommandations de la convention interministérielle du 25 février 2000 pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif relatives au contenu des formations dispensées au sein des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) en matière de mise en oeuvre de l'égalité des sexes.
5. Associer, y compris sur le terrain, le ministère de la santé à cette convention interministérielle du 25 février 2000.
6. Fournir aux enseignants, dans l'exercice quotidien de leur métier, les outils pédagogiques nécessaires à une meilleure approche de la psychologie des adolescents et de la diversité, selon les sexes, des rapports à la culture et au savoir.
7. Même s'il est clair que la culture de la mixité doit être intégrée à toutes les formations des professeurs, introduire dans la formation initiale et continue des enseignants du primaire et du secondaire un module portant sur la façon d'appréhender la mixité au sein de la classe et d'assurer son bon fonctionnement. Une plus grande sensibilisation à l'éducation à l'égalité pourrait les aider à lutter contre les stéréotypes sexués et à modifier certains comportements culturels, différenciés selon le genre des élèves.
8. Organiser de façon concertée et expérimentale des moments d'enseignement pendant lesquels garçons et filles seraient séparés, notamment dans le cadre de l'éducation sexuelle, de manière à faire « respirer » la mixité à l'école.
9. S'assurer qu'au sein de l'enseignement privé hors contrat, notamment confessionnel, la totalité des disciplines figurant dans les programmes et instructions officiels de l'éducation nationale est effectivement enseignée aux filles.
10. Améliorer le dispositif d'orientation scolaire et professionnelle des filles afin de mettre en adéquation leur réussite scolaire et leurs carrières professionnelles.
11. Associer davantage, dans le processus d'orientation, l'institution scolaire aux familles afin de diffuser l'information la plus complète possible et de favoriser des procédures d'orientation débarrassées des stéréotypes sexués.
12. Amplifier les campagnes d'information nationales et locales en faveur de la mixité des métiers et des recrutements.
13. Veiller à ce que la disposition législative annoncée en matière de laïcité à l'hôpital prohibe toute discrimination entre les sexes à l'occasion des consultations ou soins dispensés et permette aux médecins et aux personnels médicaux de se concentrer sur la dimension médicale de leur mission.
14. Etudier de manière approfondie, par une collaboration entre le ministère des sports, les collectivités territoriales et les associations, l'ensemble des obstacles à la pratique sportive féminine, en particulier dans les quartiers urbains défavorisés, afin d'être en mesure de les lever efficacement.
15. Engager, avec l'aide des fédérations sportives, une campagne d'information afin d'inciter les jeunes femmes à pratiquer un sport en club.
16. Assurer le respect des principes d'utilisation des équipements sportifs publics ou subventionnés, en particulier la laïcité et la mixité.
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