B. LES MÉNAGES
1. Le scénario de croissance potentielle
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du compte des ménages dans la projection.
4- Principales caractéristiques de l'évolution du compte des ménages
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
90-95 |
95-00 |
03-07 |
|
Evolution du pouvoir d'achat (en %) |
3,5 |
2,6 |
1,3 |
2,3 |
2,2 |
2,6 |
2,5 |
1,3 |
2,1 |
2,4 |
Masse salariale |
3,9 |
2,2 |
1,0 |
2,0 |
1,9 |
2,1 |
2,1 |
0,5 |
2,8 |
2,0 |
Prestations sociales |
2,7 |
2,4 |
1,4 |
2,0 |
1,9 |
2,1 |
2,1 |
1,6 |
-3,1 |
2,0 |
Revenu disponible brut |
3,5 |
2,6 |
1,3 |
2,3 |
2,2 |
2,6 |
2,5 |
1,3 |
2,1 |
2,4 |
Consommation des ménages (en %) |
2,7 |
1,7 |
1,6 |
2,6 |
2,4 |
2,4 |
2,5 |
0,6 |
2,3 |
2,5 |
Taux d'épargne des ménages |
16,1 |
16,9 |
16,6 |
16,4 |
16,3 |
16,4 |
16,4 |
14,7 |
15,6 |
16,4 |
Sources : INSEE, calculs OFCE
Depuis 2000, le dynamisme exceptionnel du pouvoir d'achat de leur revenu disponible a permis aux ménages français à la fois de maintenir un rythme de consommation sensiblement supérieur à celui de leurs homologues européens et d'augmenter leur taux d'épargne. Depuis la fin 2001, les incertitudes pesant sur les orientations de politique économique (compte tenu notamment du Pacte de stabilité), la chute des marchés financiers (via un éventuel effet richesse, mais surtout en contribuant à la dégradation du climat de confiance général) ont pu inciter les ménages à la prudence dans leur comportement de dépense. Le taux d'épargne baisserait légèrement, de 17,1 % au quatrième trimestre 2001 à 16,5 % à la fin 2003. La baisse enregistrée au premier trimestre 2002 à 16,5 % est en effet due à une accélération ponctuelle des prix et des impôts. Le taux d'épargne resterait à des niveaux élevés. L'investissement en logement cesserait de diminuer, du fait du dynamisme passager des crédits à l'habitat, mais resterait atone : le taux d'investissement en logement des ménages se stabiliserait.
A moyen terme, le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages croîtrait plus rapidement (+2,4 %) que pendant la dernière décennie (+1,4 %). Cette période de désinflation a été marquée par une croissance faible du pouvoir d'achat des salaires horaires, de forts gains de productivité horaire, et un alourdissement des prélèvements obligatoires sensible de 1995 à 1999. Dans la projection, le revenu disponible croîtrait légèrement plus rapidement que le PIB, si bien que sa part reviendrait à son niveau du début des années 1990. La consommation est soutenue par le pouvoir d'achat du revenu. A l'instar du taux de chômage, le taux d'épargne se stabilise à un niveau très élevé (16,4 %) par rapport à celui observée au cours de la dernière décennie (15,1 %) ou durant les années 80 (14,2 %).
2. Le scénario de croissance à 3%
Dans le scénario alternatif à 3% de croissance, le taux d'épargne retrouverait son niveau de la fin des années 90 (15,7 %) niveau toujours élevé au regard de la précédente décennie. Cette modification du comportement des ménages - revenu des ménages plus dynamique et taux d'épargne en baisse - conduit à une augmentation du rythme de croissance de l'économie de 0,2 point par an de 2004 à 2007 par rapport au scénario central. Le taux de chômage serait inférieur de 0,3 point en 2007, ce qui augmente les tensions sur les prix : l'inflation serait supérieure de 0,1 point par an. La plus forte croissance améliorerait le déficit public de 0,4 point de PIB en 2007.
Ce scénario est équivalent à un autre, où les versements de dividendes des entreprises vers les ménages seraient plus faibles, engendrant des plus-values supérieures sur les placements des ménages qui diminueraient encore leur taux d'épargne du fait d'un effet richesse.
4bis - Principales caractéristiques de l'évolution du compte des ménages
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
90-95 |
95-00 |
03-07 |
|
Evolution du pouvoir d'achat (en %) |
3,5 |
2,6 |
1,3 |
2,8 |
2,6 |
3,0 |
3,0 |
1,3 |
2,1 |
2,8 |
Masse salariale |
3,9 |
2,2 |
1,0 |
2,7 |
2,5 |
2,8 |
3,0 |
0,5 |
2,8 |
2,8 |
Prestations sociales |
2,7 |
2,4 |
1,4 |
2,7 |
2,5 |
2,8 |
3,0 |
1,6 |
-3,1 |
2,8 |
Revenu disponible brut |
3,5 |
2,6 |
1,3 |
2,8 |
2,6 |
3,0 |
3,0 |
1,3 |
2,1 |
2,8 |
Consommation des ménages (en %) |
2,7 |
1,7 |
1,6 |
3,5 |
3,3 |
3,1 |
3,4 |
0,6 |
2,3 |
3,3 |
Taux d'épargne des ménages |
16,1 |
16,9 |
16,6 |
16,0 |
15,4 |
15,4 |
15,0 |
14,7 |
15,6 |
15,7 |
Sources : INSEE, calculs OFCE