b) Les collectivités locales manquent de compétences
Les collectivités locales peuvent mener une opération de restructuration de manière directe, par un mandataire ou dans le cadre d'une convention publique d'aménagement. Elles interviennent quand elles l'estiment utile, sans devoir respecter une superficie plancher.
L'expérience des sociétés d'économie mixte en matière d'aménagement et de rénovation amenait vos rapporteurs spéciaux à penser qu'elles pouvaient le cas échéant prendre en charge des opérations de restructuration de centres commerciaux. Certaines d'ailleurs s'y emploient. Si la rénovation du bâti est totalement dans leurs compétences, il n'en est pas toujours de même en ce qui concerne l'investissement commercial et la commercialisation des cellules réhabilitées.
Dans ce domaine, l'expertise de l'EPARECA reste indépassable : lui seul peut coordonner une opération du début à la fin.
c) Les investisseurs privés attendent une plus forte rentabilité
Vos rapporteurs spéciaux ont rencontré plusieurs investisseurs privés présents en banlieue. Ils s'en félicitent car ceci signifie que les zones sensibles offrent des perspectives aux investisseurs. Ceux-ci, davantage encore que la Caisse des dépôts, se montrent soucieux de la bonne rentabilité de leurs opérations et exigent d'intervenir dans des centres très importants.
Surtout, ils proposent rarement aux élus locaux une réhabilitation du centre existant mais préfèrent la construction d'un nouveau centre, laissant à ceux-ci le soin de s'occuper du chancre que devient le centre ancien 18 ( * ) dans le paysage urbain.
L'EPARECA est ainsi appelé à se substituer aux
investisseurs et subventionneurs traditionnels pour traiter le problème
du commerce de banlieue dans sa complexité.
* 18 Bien souvent, sans préjuger du coût, la destruction du centre ancien n'est pas même possible : il peut être abrité sous une gigantesque dalle de béton sur laquelle sont construites des tours d'habitation.