c) ...Mais qui se heurte à l'inertie de certains comportements
Une population qui « a ses habitudes » en matière de perception d'allocations à caractère social n'a pas le désir de travailler pour quelques centaines de francs de plus par mois. Eu égard au niveau des prestations sociales, la rétribution marginale de l'heure de travail est infime. L'existence de revenus de substitution va donc parfois au rebours de l'objectif d'insertion par le travail que devrait poursuivre le RMI. On constate d'ailleurs que selon des chiffres produits par l'IAURIF en 2000 pour la période 1998-1999, la « dépendance financière » des allocataires qui résident dans les ZFU d'Île-de-France, vis-à-vis des prestations versées par la CAF est plus forte que la moyenne puisque pour 22 % des allocataires ces prestations représentent plus de 50 % des ressources contre 14 % hors ZFU 13 ( * ) .
La question de la part respective des revenus tirés du travail et de ceux issus des transferts sociaux, celle de la valeur que la société accorde au travail sont donc posées , non moins que celle de l'efficacité de la lutte des pouvoirs publics contre les agissements de l'« économie grise » ou « noire » qui concurrencent indûment les entreprises installées dans les ZFU qui peinent à trouver de la main d'oeuvre .
* 13 IAURIF , Tableau de bord des ZFU, bilan 1998-1999 page 39.