C. RÉPONDRE AUX INTERROGATIONS ET À L'ANGOISSE DU MALADE

Les malades du cancer revendiquent aujourd'hui la considération. Ils veulent être :

- des « partenaires à part entière » du combat contre leur propre maladie , exigeant d'être informés, consultés et associés en ce qui concerne les conditions de leur traitement ;

- des « citoyens à part entière », pour qui la maladie doit cesser d'être un stigmate les condamnant, encore trop souvent, à la marginalisation économique et sociale ;

- « des êtres humains à part entière » , bénéficiant d'un soutien psychologique adapté à leurs interrogations et à leurs angoisses.

Toute politique nationale de lutte contre le cancer qui ignorerait ces légitimes revendications serait condamnée à l'échec.

En conséquence, il convient de répondre aux attentes et aux besoins des malades du cancer par la mise en oeuvre de mesures concrètes organisées autour de deux objectifs principaux:

1. Améliorer la prise en charge psychologique, financière et sociale du malade

- Procéder, tant dans le secteur libéral que dans le secteur hospitalier sous dotation globale, à une valorisation tarifaire adaptée de la consultation d'annonce du diagnostic.

- Engager un effort significatif pour adapter les effectifs de psycho-oncologues aux besoins constatés.

- Etablir un bilan précis du plan national de lutte contre la douleur (1998-2000) et définir, si nécessaire, les mesures correctrices appropriées dans les meilleurs délais.

- Evaluer le coût, pour l'assurance maladie et les mutuelles, de l'amélioration du remboursement des produits essentiels à la vie quotidienne des malades.

- Apprécier, notamment à partir de quelques expérimentations locales, les avantages d'un « guichet unique » d'assistance sociale aux malades du cancer, sur le modèle de « l'agence cancer » de la ville de Paris.

- Développer l'assistance sociale aux malades hospitalisés.

- Informer et accompagner les familles lors du retour du malade à son domicile et s'assurer que les malades en phase terminale bénéficient, chez eux, de soins palliatifs, conformément à la loi.

- Etudier les conditions d'une adaptation de la législation relative aux arrêts pour longue maladie, afin de prendre en compte l'allongement de la durée de vie des malades atteints du cancer.

- Etendre la réflexion engagée par le rapport Belorgey sur « l'assurabilité » des malades du SIDA à l'ensemble des personnes atteintes d'une maladie longue et invalidante et, notamment, du cancer (qui n'est évoqué que de manière incidente dans ce rapport).

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