3. Des priorités budgétaires gouvernementales à relativiser
Dans son rapport précité, le gouvernement présente l'évolution des budgets prioritaires depuis 1997, reproduite ci-après :
En fait, une telle présentation n'a guère de pertinence. En effet, si le budget de l'environnement croît de 43 %, cette augmentation ne représente que 1 milliard de francs 14 ( * ) , alors que le budget de l'éducation a vu ses dotations progresser de 14 %, ce qui représente 47 milliards de francs (des dépenses de rémunérations pour l'essentiel). En revanche, la sécurité n'est pas aussi prioritaire que le gouvernement le prétend, puisque la croissance de 10 % du budget de l'intérieur est la plus faible des six départements ministériels « prioritaires ».
Il convient plutôt de rappeler les propos de la Cour des comptes s'agissant dans la réalité des priorités budgétaires du gouvernement : « pour tenir dans le cadre des contraintes existantes et des annonces faites, les « affichages » actuels manquent de vraisemblance ».
* 14 Le rapport de M. Philippe Adnot sur l'ADEME montre bien, du reste, que cette progression est essentiellement un affichage politique (« ADEME : la grande illusion », rapport n° 236 ; 2000-2001).