2. Une politique procyclique
Faute de maîtrise suffisante des dépenses, la réduction des prélèvements obligatoires effectuée par le gouvernement peut s'analyser comme un simple relâchement de la politique de réduction du déficit public, par une politique budgétaire expansionniste venant à contre-temps.
Alors que le gouvernement aurait dû profiter du niveau élevé de la croissance entre 1998 et l'an 2000 pour réduire le déficit structurel, il a mené en 2000 une politique procyclique.
Le retour à l'équilibre des finances publiques en est rendu d'autant plus difficile, comme on s'en rend compte aujourd'hui, alors que la conjoncture semble moins favorable.
3. La nécessité de réduire le poids de la dette publique
Il est pourtant nécessaire de réduire le poids de la dette publique dans le PIB, qui est de 60 %.
En effet, la charge de la dette représente aujourd'hui 14 % du budget de l'Etat. Or, les prochaines décennies verront la nécessité de dégager des marges de manoeuvre pour l'action publique, en particulier pour financer le vieillissement de la population, alors qu'il semble exclu d'accroître davantage le taux de prélèvements obligatoires.
Le gouvernement reconnaît cette situation. Ainsi, dans le rapport d'orientation budgétaire, il indique que, pour ramener le poids de la dette publique à 20 % du PIB en l'an 2020, il faut avoir des finances publiques durablement équilibrées à partir de l'année 2004.
Votre rapporteur estime que la politique budgétaire actuellement menée ne permettra pas d'atteindre cet objectif.