B. UN ACCÈS PRIVILÉGIÉ À L'INFORMATION

1. Un accès quasiment illimité aux informations détenues par les administrations publiques

Le GAO a un droit d'accès à la quasi totalité des informations, sous toutes les formes, dont disposent les administrations fédérales. En particulier, le GAO dispose d'un accès intégral aux tableaux de données (anonymisées) recueillies par les administrations fiscales et sociales, ce qui lui permet de réaliser des travaux de micro-simulation des effets d'une politique publique sur telle ou telle catégorie de contribuables ou de bénéficiaires de prestations sociales (en revanche, le GAO n'a en principe pas accès aux données statistiques nominatives, qui sont recueillies sous de strictes conditions de confidentialité). De même, le GAO a en principe accès à l'ensemble des notes internes des administrations publiques fédérales.

Lorsque des agences fédérales s'efforcent de cacher des informations, le GAO peut ainsi en demander communication devant les tribunaux, même s'il préfère le plus souvent rechercher un arrangement à l'amiable.

Par ailleurs, le GAO peut aisément solliciter pour ses simulations l'appui technique des services des administrations publiques, par exemple le service de modélisation du département de l'énergie ou le service d'actuariat de la sécurité sociale.

Enfin, le GAO a évidemment accès aux modèles économiques développés par le CBO : toutes les projections réalisées par le GAO à l'aide de modèles macro-économiques, le plus souvent à très long terme, s'appuient d'ailleurs sur les prévisions à 10 ans établies par le CBO.

2. Un accès étendu à l'information et à l'expertise privées

La réputation du GAO, tant académique qu'institutionnelle, ainsi que sa tradition de discrétion, lui permettent également de recevoir plus ou moins spontanément des informations privées, notamment des informations couvertes par le secret des affaires, lorsqu'il s'agit par exemple d'étudier à la demande du Congrès les conséquences de la fusion de deux compagnies de transport aérien.

Plus généralement, le GAO entretient des contacts étroits avec les milieux universitaires, ainsi qu'avec les chercheurs des Think tanks , et peut de ce fait solliciter aisément l'avis d'experts indépendants, à titre gracieux.

Enfin, le GAO recourt dans certain cas à l'appui temporaire d'expertises extérieures rémunérées, notamment pour les missions de contrôle les plus techniques. Ces audits ne sont toutefois presque jamais entièrement sous-traités, le GAO continuant de les piloter.

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