2. La place du secteur public sur le marché publicitaire
La part de marché de la télévision dans l'ensemble des cinq "grands médias" (soit la télévision, la radio, le cinéma, la presse écrite et la publicité extérieure, c'est-à-dire l'affichage sous toutes ses formes) s'est élevée, en 1998, à 33,9 % selon l'institut de recherches et d'études publicitaires, ce qui marque une progression assez sensible à moyen terme et, en particulier par rapport à 1993, où ce pourcentage était de 31,3 %.
Part
de marché en valeur des différents " grands
médias "
(en pourcentage)
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Télévision |
33,0 |
33,5 |
34 |
33,9 |
Radio |
7,4 |
7,0 |
6,6 |
6,6 |
Presse
écrite (y compris presse gratuite, y compris petites annonces)
|
47,4
|
39,8
|
47,1
|
47,2
|
Affichage(sous toutes ses formes) |
11,6 |
11,6 |
11,7 |
11,7 |
Cinéma |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
Ensemble des médias |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
Source IREP
On note
que les parts de marché publicitaire sont stables entre 1997 et 1998, la
radio ayant enrayé sa chute de 1997, dans un
marché
soutenu
, puisque
les recettes publicitaires globales croissent de
6,6 % en 1998 contre respectivement 3,8 % et 3,0 % en 1997 et
1996
.
Ce dynamisme général explique que le léger tassement de
la part de marché de la télévision en 1998, corresponde
néanmoins à une augmentation de 1,15 milliard de francs
des
recettes publicitaires des chaînes de
télévision
, qui
passent de 18,385 à
19,5 milliards de francs
.
Taux
de croissance des recettes publicitaires des " grands
médias "
(en pourcentage)
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Télévision |
+ 7,7 % |
+ 4,5 % |
+ 5,3 % |
6,4% |
Radio |
+ 1,2 % |
- 3,0 % |
- 1,9 % |
5,9% |
Presse écrite (y compris presse gratuite, y compris petites annonces) |
+ 2,6 % |
+ 2,7 % |
+ 3,3 % |
6,9% |
Affichage(sous toutes ses formes) |
+ 2,2 % |
+ 3,2 % |
+ 4,5 % |
6,1% |
Cinéma |
+ 7,8 % |
+ 10,0 % |
+ 11,0 % |
11,7% |
Ensemble des médias |
+ 4,1 % |
+ 3,0 % |
+ 3,8 % |
6,6% |
Source IREP
Par ailleurs, selon la source traditionnellement utilisée qui est la SECODIP, 29,2 % des "investissements publicitaires" bruts dans le média télévision se seraient portés en 1998 sur le service public, c'est-à-dire France 2, France 3 et La Cinquième.
(en pourcentage) |
||||
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Télévision publique |
28,9 |
29,4 |
29,7 |
29,2 |
Télévision privée |
71,1 |
70,6 |
70,7 |
70,8 |
Ensemble télévision hertzienne |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
Source SECODIP
(en pourcentage) |
||||
Part du secteur public de télévision dans l'ensemble des cinq " grands médias " |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Télévision publique |
9,5 |
9,8 |
10,1 |
10,0 |
Télévision privée |
23,5 |
23,7 |
23,9 |
24,2 |
Ensemble télévision hertzienne |
33,0 |
33,5 |
34,0 |
34,2 |
Estimation SJTIC à partir des données IREP et SECODIP
Il
semble, à considérer ces données globales, que l'on puisse
déceler un léger tassement de la part de marché des
télévisions publiques. Cette évolution, qu'il faut
interpréter avec prudence s'agissant de brut SECODIP ne prenant pas en
compte les remises et donc les recettes effectives, est cohérente avec
les
difficultés rencontrées par France
Télévision pour atteindre ses objectifs de recettes
publicitaires, compte tenu de la baisse de son audience.