3. La résorption de l'emploi précaire
Le
budget de la culture dans le présent projet de loi de finances
prévoit un nombre certain de créations d'emplois :
295 contre 2 dans le budget pour 1999 et 27 dans celui de 1998, soit 100
emplois par création nette et 195 emplois par transferts de
contrats d'agents contractuels de l'État affectés dans les
établissements publics (professeurs des écoles d'art) vers le
budget de ces établissements pour dégager le nombre de postes
nécessaires dans les tableaux de l'État.
A concurrence de 263 unités, ces créations d'emplois visent
à donner un statut à des personnels vacataires recrutés
pour faire face à des besoins permanents du service public de la
culture
, dont 206 postes de surveillance pour les musées et la BNF.
*
Le
projet de budget de la culture pour 2000 se présente donc de
façon relativement favorable, au moins au yeux de la ministre, bien que
la croissance des dotations soit plus faible que les années
précédentes et qu'elle puisse paraître limitée
à tous ceux qui ont connu l'âge d'or du début des
années 80, où l'on dépensait sans compter.
Il faut en effet faire face, à la fois, aux charges issues des grosses
opérations lancées dans les années 80 et au début
des années 90 et continuer l'aide à la création vivante
dans la mesure où, même lorsque celle-ci trouve son public, elle
couvre rarement les charges qu'elle engendre.
Assumer l'héritage des grands travaux et celui d'un patrimoine
monumental considérable, tout en continuant de soutenir la
création, tel est le défi auquel doit faire face le budget de la
culture.