III. LES CONCOURS DE L'ETAT EXTÉRIEURS A L'ENVELOPPE NORMÉE

Les débats relatifs aux concours de l'Etat portent principalement sur l'évolution de l'enveloppe normée et des dotations qui la composent. Toutefois, 45 % de l'effort financier en faveur des collectivités locales reste en dehors de l'enveloppe.

A. LES COMPENSATIONS D'EXONÉRATIONS ET DE DÉGRÈVEMENTS LÉGISLATIFS

Après la DGF et ses 111 milliards de francs, le deuxième poste de dépense de l'Etat en faveur des collectivités locales est la prise en charge des allégements de fiscalité locale qu'il décide.

La dépense fiscale consacrée aux impôts directs locaux s'élève en effet à 94,36 milliards de francs dans le projet de loi de finances pour 2000 96( * ) .

Cette dépense se partage entre les dégrèvements , inscrits au budget des charges communes ( 49,4 milliards de francs en 2000), et les compensations . Ces dernières sont réparties au sein de trois prélèvements sur les recettes fiscales de l'Etat :

- un prélèvement " fourre-tout " ( 12,2 milliards de francs ) ;

- un prélèvement spécifique pour la compensation de la suppression de la part salaires de la taxe professionnelle ( 22,6 milliards de francs ) ;

- le prélèvement au titre de la DCTP ( 11,9 milliards de francs ) qui inclut la REI (50 millions de francs).

Certaines exonérations de taxes foncières (225 millions de francs) et les compensations des baisses de droits de mutation décidées depuis 1999 ( 9,7 milliards de francs dont 4,6 consacrés à la nouvelle baisse des droits perçus par les départements 97( * ) ) figurent au budget du ministère de l'intérieur.

Au sein de ces exonérations et dégrèvements, c'est la prise en charge des allégements de taxe professionnelle qui pèse le plus lourd sur le budget de l'Etat :

- le coût du plafonnement des cotisations des entreprises en fonction de leur valeur ajoutée est estimé à 39 milliards de francs en 2000 ;

- la montée en charge de la suppression de l'assiette salaire conduit à une augmentation quasiment symétrique du coût de la compensation, qui passe de 13,1 milliards de francs en 1999 à 22,6 milliards en 2000.

Aujourd'hui, l'Etat renforce sa position de premier contribuable local. Il acquitte environ 30 % du produit des quatres taxes directes locales, cette proportion s'établissant à près de 40 % s'agissant de la taxe professionnelle.

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