2. Des adaptations souvent appropriées
Les
mesures prévues par ce budget sont de nature à faciliter
l'adaptation de la police aux défis évoqués ci-dessus.
Il s'agit, par une meilleure utilisation des ressources humaines (formation,
redéploiements, repyramidages et requalifications, modernisation des
moyens d'investigation et des équipements), de rendre la police à
la fois plus efficace et plus proche de la population.
a) La formation
La
formation (initiale et continue) des personnels de police constitue, à
juste titre, l'une des priorités du ministère avec une
dépense de 267 millions de francs en 2000, l'ouverture de nouvelles
écoles, la création d'une direction spécifique, la mise en
oeuvre d'un schéma directeur...
De nouvelles formations ciblées sur certaines missions
particulières (lutte contre la toxicomanie, prévention de la
délinquance des mineurs, affectation dans les zones sensibles) ou sur
certains personnels (adjoints de sécurité) ont été
prévues.
b) Les redéploiements d'effectifs
Une
rationalisation du partage des attributions entre la police et la gendarmerie,
à la suite des conclusions de MM. Carraz et Hyest, et de la consultation
menée par M. Fougier devrait permettre le redéploiement
progressif, dans les zones sensibles, de 3.000 policiers.
Une autre possibilité de redéploiement des bureaux vers le
terrain, consiste à libérer les policiers d'un certain nombre de
tâches indues qu'ils doivent accomplir, notamment en raison de la
sous-administration de la police nationale.
Un certain nombre de mesures prévues en 2000 vont dans ce sens :
création, par transformation d'emplois, de 36 postes
d'attachés de police, externalisation de tâches de maintenance du
parc automobile, mais cela ne suffit pas .
1.200 policiers ont déjà été
transférés en 1999 vers les 26 départements les plus
sensibles, 7.000 policiers et gendarmes au total devraient l'être
jusqu'en 2001.