III. PRINCIPALES OBSERVATIONS
Première partie : les raisons d'adopter un budget qui correspond aux aspirations des Français et aux fonctions régaliennes de l'Etat
A. DES PRIORITÉS CORRECTEMENT ORIENTÉES
Ce
budget consacre plus de la moitié de ses dépenses et de ses
mesures nouvelles à la police.
Or, la sécurité publique correspond, à la fois, à
l'une des fonctions régaliennes les plus essentielles et les moins
contestées de l'Etat et à l'une des préoccupations
majeures (avec l'emploi) de nos concitoyens.
Il s'agit d'une priorité qui fait l'objet d'un large consensus politique.
En outre, l'augmentation des crédits (+ 2,9 %) s'accompagne
d'efforts de gestion et d'économies
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)
et demeure relativement
modérée -même si elle est deux fois plus forte que celle de
la moyenne des dépenses civiles de l'Etat (+ 1,2 %)- en
comparaison des évolutions d'autres dotations privilégiées
(environnement : + 8,6 % ; emploi et
solidarité : + 4,3 %).
B. LA POURSUITE DE L'ADAPTATION DE LA POLICE AUX CHANGEMENTS AUXQUELS ELLE EST CONFRONTÉE
1. De profondes évolutions
La police est confrontée à trois types de changements susceptibles de poser de nouveaux problèmes de sécurité.
a) Les mutations de notre société et leurs conséquences :
•
urbanisation, mobilité des populations et immigration,
chômage et fractures sociales, éclatement de la structure
familiale, crise des valeurs (civisme...),
• donc, évolution des atteintes à l'ordre
public : concentration dans certaines zones, augmentation des
incivilités, modifications de la délinquance (apparition de
formes nouvelles, internationalisées, informatisées ;
augmentation de celles des mineurs et liées à la toxicomanie,
etc...),
• montée du sentiment d'insécurité.