E. L'INTÉGRATION ET LA LUTTE CONTRE L'EXCLUSION
Les
crédits consacrés aux politiques d'insertion et de lutte contre
l'exclusion s'élèvent pour 2000 à 44,75 milliards de
francs, en augmentation de 26 % par rapport au budget voté de 1999 (35,5
milliards de francs). Ils représentent 49,3 % du budget de la
santé et de la solidarité. Cette forte hausse s'explique
principalement (7 milliards de francs) par l'inscription à ce budget des
crédits destinés au financement du volet complémentaire de
la couverture maladie universelle (CMU).
Cet agrégat a fait l'objet de réaménagements de
nomenclature afin d'identifier sur le titre IV trois chapitres : action
sociale de lutte contre l'exclusion et d'intégration (46-81), CMU et
aide médicale (46-82), prestations de solidarité
(46-83).
1. Action sociale de lutte contre l'exclusion et d'intégration
a) Les crédits de lutte contre l'exclusion
Les crédits consacrés à l'intégration et à la lutte contre l'exclusion (anciens articles 60 et 70 du chapitre 47-21, devenus les articles 10 et 20 du nouveau chapitre 46-81) augmentent de 20 % par rapport à 1999, pour s'établir à 1,137 milliard de francs.
b) Les centres d'hébergement et de réadaptation sociale
Les crédits consacrés aux centres d'hébergement et de réadaptation sociale - CHRS - (ancien article 22 du chapitre 46-23, devenu l'article 30 du chapitre 46-81) bénéficient d'une progression de 73,5 millions de francs pour atteindre 2,57 milliards de francs. Cette forte hausse est notamment destinée à la création de 500 places supplémentaires (42 millions de francs).
c) Actions en faveur de l'intégration, des migrants et des réfugiés
Les
crédits pour les actions en matière de population,
d'intégration et de suivi sanitaire et social des migrants
étrangers et des réfugiés s'élèvent à
78,8 millions de francs (anciens articles 20 et 30 du chapitre 47-81, devenus
les articles 40 et 50 du chapitre 46-81) soit une hausse de 19,8 millions de
francs attribuée aux dépenses déconcentrées. Ils
sont destinés principalement au financement des contrats
d'agglomération conclus entre l'Etat et les communes pour les programmes
locaux d'insertion des immigrés, à la coordination du
réseau national d'accueil des réfugiés, à
l'accompagnement social dans les centres de rétention, et aux actions de
formation linguistique et professionnelle des réfugiés.
Les allocations d'attente et les aides financières diverses pour les
réfugiés et les demandeurs d'asile bénéficient de 7
millions de francs supplémentaires, pour atteindre 39 millions de francs
(ancien article 40 du chapitre 47-81, devenu article 70 du chapitre 46-81).
Les CHRS pour les réfugiés (qui figurent à l'article 60 du
chapitre 46-81 au lieu de l'article 21 du chapitre 46-23)
bénéficient de 10 millions de francs de crédits
supplémentaires à 314,1 millions de francs (3,3 %).