II. PRINCIPALES OBSERVATIONS
A. LA RECHERCHE N'OCCUPE PAS, DANS LE BUDGET DE L'ÉTAT, LA PLACE QUE JUSTIFIE LA PRIORITÉ DONT ELLE DOIT FAIRE L'OBJET
Dans le
compte rendu du CIRST (Comité interministériel de la recherche
scientifique et technique) du 15 juillet 1998, il était affirmé
que " la recherche scientifique et technique représente l'une des
clés essentielles de l'avenir économique et culturel de notre
pays. "
" La France -était-il encore proclamé- doit se donner les
moyens d'adapter son dispositif public de recherche pour être capable de
relever les défis du siècle prochain ".
Or, que constate-t-on ?
Le budget de la recherche (+ 1,1 %) augmente moins que la moyenne des
budgets civils (+ 1,2 %).
Rien, au niveau statistique, ne justifie ce relâchement. La part de la
DNRD et de la DIRD dans le PIB tend à s'effriter depuis 1993.
Certes, il existe, dans le financement de la recherche française, des
marges de manoeuvre (contribution accrue des entreprises privées,
diminution des coûts de certains composants et équipements,
exploitation de synergies, amélioration de l'efficacité de la
gestion, rajeunissement des effectifs, etc...).
Mais les données disponibles de l'OCDE nous placent, pour l'effort de
recherche, à un rang -il est vrai- honorable, mais néanmoins en
queue du peloton de tête des grands pays industriels (derrière les
Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne).
B. LE CONTENU ET LE PROCESSUS DE PRISE DE CERTAINES DÉCISIONS SONT CONTESTABLES
1. Des décisions critiquables
a) Une politique qui comporte pourtant des aspects positifs...
Parmi
les orientations fixées par les derniers conseils
interministériels, on ne peut qu'approuver :
- d'un point de vue thématique, les priorités
accordées aux sciences du vivant, aux technologies de l'information et
de la communication, à l'énergie... ;
- d'un point de vue méthodologique, l'incitation à la
mobilité des chercheurs, aux coopérations internationales,
public-privé, universités-organismes de recherche.
Les mesures qui ont été prises, notamment dans le cadre de la loi
sur l'innovation et la recherche, en faveur de la valorisation des travaux des
organismes publics, des transferts de technologie, de la création
d'entreprises innovantes ont été aussi, naturellement, les
bienvenues.