II. LES PRINCIPALES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT
D'une
manière générale, le Gouvernement souhaite moderniser le
système éducatif et affiche cinq objectifs :
- préparer les élèves, quel que soit le niveau
d'enseignement, aux exigences de notre temps en garantissant
l'égalité des chances pour tous ;
- développer une pédagogie innovante appuyée sur les
nouvelles technologies de l'information et de la communication ;
- ouvrir le système éducatif français à l'espace
européen et international ;
- réformer la gestion des ressources humaines ;
- améliorer la qualité du service rendu en matière
éducative.
Plus précisément, le projet de budget de l'enseignement scolaire
pour 2000 repose sur
trois priorités
.
1. L'amélioration de l'encadrement des élèves
L'augmentation des moyens consacrés à
l'éducation nationale intervient dans un contexte de
diminution
continue des effectifs scolarisés
, encore sensible en 1999 et en
2000 (respectivement -35000 et -30.000 dans le premier degré ;
-28.000 et -30.000 dans le second degré.
Dans le primaire, aucune suppression d'emplois d'enseignants n'est
prévue malgré la diminution conséquente depuis une dizaine
d'années du nombre d'élèves scolarisés (-300.000).
Dans le secondaire, 3.300 emplois d'enseignants ou de personnels
d'éducation (conseillers principaux d'éducation, conseillers
d'orientation psychologues) sont créés, comme l'an dernier. Le
mouvement de titularisation des maîtres auxiliaires se poursuit.
Le projet de budget prévoit d'autre part la création de 1.000
emplois non enseignants.
Au total, le projet de budget prévoit la
création de 4.300
emplois
gagés par des transformations d'emplois en crédits de
MI/SE, auxquels s'ajoutent l'ouverture de moyens nouveaux pour un
total de
7.500 emplois dont 5.000 emplois-jeunes.
2. La lutte contre l'exclusion sociale
Le
projet de budget poursuit la mise en oeuvre du plan de lutte contre la
violence, du plan de relance de la santé scolaire ainsi que la
réforme du système des bourses et la refonte de la carte des ZEP.
D'autre part sont mises en place deux nouvelles actions, le plan national
d'action pour l'emploi et le programme " nouvelles chances ".
Le plan de lutte contre la violence est poursuivi à travers plusieurs
mesures prises à la suite du dernier conseil de sécurité
intérieure : recrutement de 5.000 emplois-jeunes
supplémentaires, affectation d'une partie des 1.000 MI/SE
supplémentaires, programme de partition de 16 collèges de plus de
1.000 élèves réalisé grâce à des
crédits en provenance du budget des charges communes et auquel une
partie des emplois nouveaux sera affectée.
Le plan de relance pour la médecine scolaire annoncé en janvier
1998 est également poursuivi avec notamment la création de 150
postes de personnels médico-sociaux.
La refonte du système des bourses de collège et de lycée,
effectuée en 1999, est complétée par une mesure nouvelle
consistant à majorer de 5.000 francs le montant des bourses de
lycée pour les élèves de famille modeste qui entrent en
seconde et qui ont eu de très bons résultats scolaires en
troisième. Cette mesure concernera 5.000 élèves de seconde
à la rentrée 2000
Enfin, la refonte de la carte des ZEP fait l'objet de crédits
indemnitaires supplémentaires.
Parallèlement à la poursuite de ces actions, le projet de budget
pour 2000 permet la mise en oeuvre par le ministère du plan national
d'action pour l'emploi :
- 122 millions de francs de crédits sont ouverts pour transformer 10.000
CES en 10.000 CEC afin de résoudre la situation fragile de certains
publics prioritaires ;
- les crédits destinés à l'accueil des jeunes sortis sans
qualification du système scolaire sont augmentés de 3 millions de
francs afin de lancer le programme " nouvelles chances ".