B. UNE PRISE EN COMPTE INSUFFISANTE DES DIFFICULTÉS DE FONCTIONNEMENT
Le
gouvernement fait valoir que la réduction du format des armées
induit un tel montant d'économies (944 millions de francs) que
derrière l'apparente réduction des crédits du titre III
hors rémunérations et charges sociales, se manifeste une
réelle amélioration des conditions de fonctionnement des
unités. La mise en place d'un crédit nouveau, de 216 millions de
francs, pour sous-traiter à des entreprises des tâches
correspondant à des postes vacants est également
présentée comme un desserrement des contraintes pesant sur les
unités.
Ces mesures appellent deux observations :
-
le montant des crédits de sous-traitance n'est pas à la
hauteur du déficit en personnel civil et en appelés des
armées et de certains services ; il n'allégera les
sujétions des unités que dans une faible mesure. En outre, les
formalités auxquelles sera soumise la passation des contrats de
sous-traitance, retarderont l'application réelle de cette mesure ;
-
les crédits du titre III " hors
rémunérations et charges sociales " portent sur des objets
très divers. On peut mesurer leurs effets sur les activités des
forces, qui ne s'améliorent pas suffisamment, il est plus difficile d'en
apprécier l'impact sur les conditions de vie et de travail. Cependant,
celles-ci restent globalement difficiles et sans équivalent dans le
reste de la fonction publique.