C. LE PROJET INDUSTRIEL DE LA SNCF
Le
transfert de la dette d'infrastructure de la SNCF à RFF, et la
suppression de cette charge pour l'avenir ne suffiront pas à
rétablir l'équilibre des comptes de l'entreprise publique, dont
le compte de transporteur reste déficitaire.
Aussi, le
projet industriel
constitue-t-il le troisième volet de
la réforme ferroviaire. Il vise à mobiliser l'entreprise pour
assurer le retour à l'équilibre de ses comptes et créer
les conditions d'un développement durable et équilibré de
ses activités.
Il s'agit d'un document concret élaboré en concertation avec le
personnel et ses représentants.
La démarche vise, par la mise en place d'actions concrètes,
à
satisfaire le client
. A partir de cette priorité et
autour de trois thèmes - le client, l'entreprise et les hommes- 17 plans
d'actions ont été définis comportant 52 programmes
prioritaires.
Au regard du client, les trois lignes directrices sont : la valorisation des
atouts spécifiques du train, la prise en charge globale des clients et
la fidélisation. Sur ces thèmes, la SNCF a engagé une
action de promotion interactive : "aujourd'hui, la SNCF s'engage",
consistant à enregistrer les demandes de ses clients, puis à
tenter de les satisfaire. Elle vient récemment d'en rendre public un
premier bilan.
Comme producteur de transport ferroviaire, la SNCF a pour objectif de
développer son efficacité dans ses différents
métiers, de faire des économies sur ses achats, d'alléger
ses structures, notamment centrales, et de renforcer ses capacités de
pilotage. Elle s'est, de ce point de vue, dotée d'un outil de pilotage
par activité permettant d'établir la marge de chacune.
En ce qui concerne son personnel, elle vise à développer la
responsabilisation et à renforcer la cohésion sociale en
développant le dialogue et la concertation, en confortant les missions
d'encadrement et en favorisant une culture de service au client.
L'entreprise attend de cette démarche l'accroissement de son trafic et
de ses recettes et une amélioration de sa situation. Dans la maquette
financière intégrée au projet industriel, l'entreprise
prévoit le retour à l'équilibre dès 1999-2000 y
compris dans l'hypothèse la moins favorable d'évolution du
trafic.