B. LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE
1. Le dispositif mis en place
En
novembre 1997, un plan de prévention et de lutte contre la violence en
milieu scolaire a été lancé dans dix sites
expérimentaux regroupant au total près de 479.000
élèves.
Le plan s'est essentiellement traduit par un dispositif de soutien aux
victimes.
L'aide aux victimes s'est concrétisée par la signature, le
9 mars 1999, d'une convention avec l'Institut national d'aide aux victimes
et de médiation (INAVEM) pour la prise en charge et le suivi des
victimes.
Les autres initiatives d'aide aux victimes concernent :
- l'aggravation des sanctions pénales encourues, dans le cadre de la loi
du 17 juin 1998, pour les faits de violences commis " à
l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou
à l'occasion des entrées et des sorties des élèves,
aux abords d'un établissement " ;
- le lancement d'une campagne nationale contre le racket ;
- la mise en place du numéro azur " SOS Violence " ;
- la diffusion d'un guide pratique destiné aux chefs
d'établissement, leur précisant la ligne de conduite à
adopter face aux principales situations de violence ;
- la mise en place de cellules d'écoute, en cas de
révélation de violences sexuelles ;
- l'installation, à l'administration centrale, d'une mission de
prévention des violences sexuelles en milieu scolaire, confiée
à un magistrat et à un inspecteur général de
l'Education nationale ;
- la présence plus régulière de représentants du
ministère aux côtés des victimes, au cours des
procès.
Par ailleurs, des procédures de suivi spécifique des
élèves en difficulté (tutorat, classes relais,
contrats de réussite scolaire) ont été mise en place.
Les enquêtes et travaux réalisés
, en particulier par
des équipes de l'université de Bordeaux II,
font
apparaître
une stabilisation des phénomènes de
violence entre 1998 et 1999 dans les établissements du plan
.
2. La deuxième phase du plan de lutte contre la violence
Le plan
sera étendu à des sites appartenant à trois nouvelles
académies : Rouen, Toulouse et Strasbourg. De nouveaux sites seront
intégrés dans les académies déjà
concernées par le plan précédent : département
du Pas de Calais pour l'académie de Lille, département de
l'Essonne pour l'académie de Versailles.
Au total seize sites
seront concernés
rassemblant
528 000 élèves
.
Un premier contingent d'aides-éducateurs sera affecté aux sites
de prévention de la violence.
Des correspondants " jeunes gendarmerie " seront implantés
dans 150 collèges.
Enfin, un site Web sera mis en place dans le courant du mois d'octobre. Il
donnera le cadre réglementaire et juridique (textes de
référence, données statistiques...), et des outils
d'action pour les établissements (aide à l'élaboration
d'un bilan de sécurité, aide aux victimes...). Un site interactif
sera, d'autre part, réservé aux équipes
éducatives : il fonctionnera comme un forum d'échanges et de
débat.