D. LA PROMOTION DU PARTENARIAT AVEC LES EMPLOYEURS

Le soutien des employeurs à la mise en oeuvre des dispositions du présent projet de loi constitue l'un des facteurs clefs de la réussite de la réforme des réserves. Ce soutien ne doit pas résulter d'un cadre légal contraignant mais d'une démarche volontaire . De ce point de vue, votre commission appuie l'esprit général du projet de loi. Il faut en effet prendre son parti du nécessaire accord de l'employeur pour permettre aux réservistes d'accomplir des activités régulières au titre d'un engagement de réserve dans la première réserve. En effet, la revalorisation du rôle de la réserve à travers les missions confiées à la première réserve, suppose en contrepartie une certaine disponibilité de la part du réserviste. Cette disponibilité doit être compatible avec une activité professionnelle . Il en va d'ailleurs de l'intérêt bien compris du réserviste s'il souhaite trouver facilement un emploi et aussi de l'intérêt des armées si elles veulent trouver des volontaires en nombre suffisant.

C'est pourquoi votre commission n'a pas souhaité étendre le droit d'absence au-delà des 5 jours prévus par le projet de loi. Plus le niveau des contraintes s'élève plus les entreprises sont conduites à adopter une attitude défensive. La loi doit fixer un socle de garanties minimales et laisser à la négociation le soin d'établir dans le cadre de conventions des dispositions plus favorables.

Votre commission fait donc le pari d'une pratique conventionnelle sans négliger toutefois la nécessité pour les pouvoirs publics de mettre en place un cadre incitatif approprié.

Il est dès lors souhaitable que soit donnée une base législative aux conventions entre les organismes d'emploi des réservistes et l'autorité militaire tout en en encourageant la signature. Votre commission a ainsi prévu à l'article premier du projet de loi que l'entreprise ou l'organisme qui a favorisé la mise en oeuvre de la présente loi, notamment en signant une convention avec le ministre de la défense, peut se voir attribuer par arrêté ministériel la qualité de " partenaire de la défense ".

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