EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mercredi 18 novembre 1998, sous la présidence de M. Alain Lambert, président , la commission a, sur le rapport de M. Paul Loridant, rapporteur spécial , procédé à l'examen des crédits des comptes spéciaux du Trésor pour 1999 .

Après l'exposé du rapporteur spécial, un large débat s'est ouvert en commission.

M. Denis Badré a souhaité que dans le prolongement des observations du rapporteur spécial, la question des moyens du FARIF soit approfondie. Il a ajouté que les observations relatives au FFN lui paraissaient entièrement justifiées. Il a rappelé que grâce à ce fonds, la France avait pu enregistrer une extension importante de sa surface boisée et il s'est inquiété des conséquences de la réduction de ses moyens en 1999.

M. René Trégouët a souhaité connaître la répartition des interventions financées à travers la taxe sur les concessionnaires d'autoroutes.

Mme Maryse Bergé-Lavigne a partagé le regret exprimé par le rapporteur spécial relatif à l'élargissement des interventions du FNDAE à la lutte contre les pollutions agricoles.

Ayant souligné l'importance des dépenses à la charge des communes rurales du fait des directives relatives au traitement des eaux, elle a rappelé qu'elle avait proposé au secrétaire d'Etat au budget d'autoriser ces communes à recourir à des emprunts à long terme, à taux réduit, ou de renforcer les soutiens octroyés par les agences de bassin.

M. Jacques Chaumont , évoquant la situation des comptes de prêts aux Etats étrangers, s'est inquiété de la répartition des responsabilités décisionnelles et de gestion quant aux opérations de financement réalisées au moyen des protocoles conclus entre la France et ses partenaires.

Il a regretté que les ambassadeurs dans les pays étrangers soient fréquemment privés de toute information sur les décisions prises.

Mme Marie-Claude Beaudeau a exprimé son accord avec les propos du rapporteur spécial sur les difficultés posées par le compte de cessions de titres publics. Puis elle s'est inquiétée de la nature des opérations retracées dans les deux comptes de prêts à des Etats étrangers.

M. Paul Loridant , rapporteur spécial , après avoir répondu à M. René Trégouët , a souligné l'importance d'une vraie politique forestière nationale, y compris pour les zones densément peuplées, comme l'Ile-de-France, où le boisement des espaces interstitiels procure une alternative utile à une urbanisation excessive.

Il a souligné que le FNDAE avait en effet été chargé de missions en expansion sans que des moyens supplémentaires lui soient accordés et a suggéré que ce hiatus avait pu sans doute provenir des réticences à mettre à la charge des pollueurs l'intégralité des coûts auxquels ils exposaient la collectivité.

S'agissant des décisions relatives aux interventions dans les Etats étrangers, il a rappelé qu'elles relevaient du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et qu'une meilleure information des représentants de la France à l'étranger pouvait sans doute s'avérer nécessaire dans certains cas. Il a ajouté que nos ambassadeurs n'étaient a priori pas trop mal placés pour disposer de ces informations, puisque leur autorité s'exerçait sur les postes d'expansion économique à l'étranger.

Indiquant à Mme Marie-Claude Beaudeau que les opérations du compte n° 902-24 pouvaient obéir pour partie à des aléas extérieurs, il a précisé que pour en apprécier la portée il convenait de se placer dans une perspective dépassant le cadre de l'annualité budgétaire.

Il a alors expliqué que les deux comptes de prêts aux Etats étrangers avaient l'un, pour objet de financer le développement économique des pays en développement et l'autre, celui d'assumer les conséquences financières des remises de dettes consenties par notre pays.

La commission a alors adopté un amendement de coordination à l'article 52 du projet de loi de finances visant à tirer les conséquences de la modification apportée à l'article 26 examiné dans une séance précédente par la commission.

Puis, elle a adopté sans modification l'ensemble des autres articles rattachés aux comptes spéciaux du Trésor, sous réserve d'un amendement de suppression de l'article relatif au FIATA.

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