CHAPITRE III
LES ORGANISMES D'ÉTUDES
I. LES ORGANISMES RATTACHÉS
Parmi les organismes d'études et de recherche liés au Commissariat général du Plan, certains lui sont rattachés et voient leurs budgets directement intégrés aux crédits du Plan, tandis que d'autres bénéficient simplement de ses subventions, qui constituent cependant souvent l'essentiel de leurs budgets de fonctionnement.
A. LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'EMPLOI, DES REVENUS ET DES COÛTS (CSERC)
Le CSERC
a été créé par la loi quinquennale sur l'emploi et
la formation professionnelle n° 93-1313 du
20 décembre 1993. Les décrets du 25 mai 1994
et du 22 novembre 1994 ont précisé ses modalités
de fonctionnement et défini sa composition.
Composition du Conseil
Le Conseil est composé de neuf membres :
deux membres de droit :
- le Commissaire au Plan
- le
Directeur général de l'Insee
quatre membres désignés par :
- le Conseil d'Etat, Mme
Michèle Puybasset
- la Cour des comptes, M. François
Monier
- le Conseil national des universités, M. Jean-Luc
Gaffard
- le Conseil national de l'information statistique,
M. Jean-Marie Delarue
trois personnalités cooptées :
- M. Pierre Cabanes,
directeur général adjoint du groupe Thomson,
président du CSERC
- M. Bruno Durieux, ancien ministre
- M. Raymond Soubie, président d'Altédia.
Personnel
Le Conseil est assisté d'un rapporteur général, de
rapporteurs, d'assistants, de documentalistes, et de secrétariat.
Treize emplois figurent au budget du CSERC.
Activités
Depuis sa création, le Conseil a établi cinq rapports :
- Le rapport annuel, publié en janvier 1996, et intitulé
"Les inégalités d'emploi et de revenu - Mises en perspectives
et nouveaux défis."
- Le second rapport annuel, publié en janvier 1997, et
intitulé,
"Les inégalités d'emploi et de revenu - Les
années quatre-vingt-dix".
- Dans le cadre de son pouvoir de saisine du Conseil, le Premier ministre
a demandé au CSERC, par lettre en date du 18 janvier 1996,
d'établir un rapport sur une expertise
des effets sur l'emploi et les
revenus de l'allégement des charges sociales portant sur les bas
salaires
. Ce rapport a été publié à la
Documentation Française en juin 1996.
- Le rapport intitulé,
"Minima sociaux, entre protection et
insertion"
a été publié en octobre 1997.
- Le rapport intitulé,
"Durées du travail et emplois :
les 35 heures, le temps partiel, l'aménagement du temps de
travail"
a été publié en mai 1998.
Le CSERC
a également organisé un colloque en juin 1998 sur le thème
"Nouvelles technologies, emploi et revenus",
en liaison avec
l'Université de Nice, Sophia Antipolis, le centre de recherche de
l'Insee, CREST, le Centre d'Etudes de l'Emploi.
Le CSERC disposera, en 1999, d'une subvention de 6,376 millions de francs,
la réduction de 0,94 million de francs par rapport au budget
voté de 1998.
B. LE CENTRE D'ÉTUDES PROSPECTIVES ET D'INFORMATIONS INTERNATIONALES (CEPII)
Le CEPII
a été créé par un décret du 20 mars
1978 avec pour mission de rassembler des informations et d'élaborer des
études prospectives sur l'économie mondiale, les échanges
internationaux et les économies étrangères.
Ses services d'études sont aujourd'hui organisés en trois
pôles : macro-économie internationale, commerce international et
économies émergentes.
Le programme de travail du CEPII pour 1998 a été fixé en
janvier 1998 par le Conseil. Il comprend six thèmes principaux :
- ouverture internationale et marchés du travail ;
- monnaie internationale et systèmes financiers ;
- intégration et convergence régionale en Europe ;
- échange international et compétitivité ;
- économies émergentes et en transition ;
- information internationale.
Le CEPII disposera en 1999 d'un budget de 21,708 millions de francs, en
légère augmentation de 0,275 million de francs par rapport
au budget voté de 1998, et d'un effectif de 46 personnes, dont
13 titulaires et 33 contractuels.
Un nouveau directeur a été nommé à sa tête,
en la personne de M. Jean-Claude Berthélémy, auparavant en
fonction à l'OCDE.
C. LE CENTRE DE RECHERCHE POUR L'ÉTUDE ET L'OBSERVATION DES CONDITIONS DE VIE (CREDOC)
Les
moyens financiers du CREDOC sont constitués pour quatre
cinquièmes de contrats d'études tandis que les subventions de
l'Etat ne représentent qu'un cinquième de ses ressources.
Après une diminution régulière depuis 10 ans, la
subvention versée au CREDOC a progressé de 9 % en 1998, ce
qui, ajouté à une conjoncture en reprise, devrait permettre une
réalisation équilibrée du budget pour 1998. Pour 1999, la
subvention de 1998 est reconduite à l'identique, soit
5,504 millions de francs.
Mis à part les subventions reçues de l'Etat, la
comptabilité du CREDOC est de droit privé et ne fait donc pas
intervenir des ventilations par chapitre.
Le CREDOC dispose, pour mener à bien ses travaux, d'un effectif qui
s'élevait, au 31 mars 1998, à 58 personnes, dont
18 à temps partiel, soit l'équivalent de 47 personnes
à temps plein.
Parmi les travaux très divers en cours, citons les études sur
"les vacances d'été des Français"
, pour la
direction du tourisme,
"les opinions des Français sur la
sécurité et les forces de l'ordre",
pour l'Institut des
Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure, ou encore
"les
contacts des Français avec leur banque",
pour la Caisse nationale de
Crédit Agricole.
D. LE CENTRE D'ÉTUDES PROSPECTIVES D'ÉCONOMIE MATHÉMATIQUE APPLIQUÉE À LA PLANIFICATION (CEPREMAP)
Constitué en 1968, le CEPREMAP avait pour vocation
initiale
de fournir au Commissariat et aux partenaires du Plan des outils d'aide
à la décision. Il s'est affirmé progressivement comme un
centre de recherche dans le domaine de la théorie économique et
de ses applications directes.
Le CEPREMAP regroupe 34 chercheurs d'origines et de statuts
différents : 9 professeurs d'université, 16 chercheurs
du CNRS, dont 10 directeurs de recherche, 2 chercheurs de l'INRA et
5 chercheurs employés directement par le Centre, contractuels ou
stagiaires. Le personnel administratif et de secrétariat comporte 19
personnes ; il a été réduit de 2 personnes afin
de favoriser les emplois de chercheurs. Le budget du CEPREMAP se monte à
environ 8 millions de francs, dont 75 % de subvention du Commissariat
général du Plan, et le solde en crédits contractuels
provenant eux-mêmes en partie du Plan. Pour 1999, la subvention de 1998,
soit 7,649 millions de francs est reconduite à l'identique.
Les travaux de recherche du CEPREMAP sont organisés autour de six grands
thèmes :
- organisation des marchés, incitations et équilibres ;
- fondements micro-économiques de la macro-économie ;
- modélisation macro-économique et économétrie
;
- marché du travail et politiques de l'emploi ;
- régulation, analyse du changement technique et social ;
- politiques économiques et intégration
internationale.
E. L'INSTITUT DES RECHERCHES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (IRES)
Issue
d'un accord, conclu en 1982, par six organisations syndicales et les pouvoirs
publics, l'IRES résulte d'une volonté de pluralisme dans
l'analyse des phénomènes économiques et sociaux. La
fonction spécifique de l'IRS, définie par ses statuts, est de
répondre aux besoins de recherche exprimée par les organisations
syndicales. Selon les statuts de l'IRES, la subvention est divisée en
deux parts :
- deux tiers servent à financer les recherches
réalisées par chacune des organisations syndicales dans le cadre
d'un programme annuel approuvé par le Conseil d'administration ;
- un tiers contribue à financer le programme scientifique à
moyen terme réalisé par l'équipe permanente de chercheurs
et approuvé par le Conseil d'administration ; ce programme répond
à des priorités définies d'un commun accord par l'ensemble
des organisations.
Le budget prévisionnel de 20,167 millions de francs pour 1999, en
régression de 0,58 million de francs par rapport à 1998, a
été abondé de 260.000 francs à l'occasion de
la discussion des crédits du Plan à l'Assemblée nationale.
L'annexe I à ce rapport décrit cette
modification.
F. L'OBSERVATOIRE FRANÇAIS DES CONJONCTURES ÉCONOMIQUES (OFCE)
La
subvention versée par l'Etat à la Fondation nationale des
Sciences politiques pour le compte de l'OFCE, a été portée
pour l'année 1998 à 20,48 millions de francs. Elle constitue
plus de 90 % des ressources de l'Observatoire. Cette subvention est
reconduite à l'identique pour 1999.
L'OFCE rémunère 47 personnes de façon permanente
(dont 1 fonctionnaire mis à disposition) et des collaborateurs
exceptionnels.
Cinq économistes et une secrétaire ont quitté l'OFCE en
1997, deux économistes et une informaticienne ont été
embauchés : la restructuration de l'OFCE intervenue en fin
d'année 1997 a conduit, en effet, à différer
temporairement les embauches. Quatre chargés d'études et un
chercheur associé ont été embauchés depuis le
début de l'année. Un économiste et un attaché de
recherche restent à embaucher avant la fin de l'année.
Depuis décembre 1997, l'OFCE a été restructuré en
deux départements : le département analyse et prévision et
le département des études. Cette restructuration poursuit trois
objectifs :
- faire de l'OFCE un centre européen ;
- permettre de mieux utiliser les instruments et d'en créer de
nouveaux ;
- mettre en oeuvre de nouveaux projets, notamment d'études
structurelles.
Le département analyse et prévision a pour mission d'observer et
de prévoir l'évolution à court et moyen terme des
économies française et européenne et de leur environnement
international, en utilisant notamment le modèle MOSAÏQUE de
l'économie française, et le modèle MIMOSA de
l'économie mondiale. Le département publiera annuellement deux
prévisions, l'une en avril, l'autre en octobre. La prévision
d'octobre traitera en priorité du court terme. Celle d'avril sera, en
revanche, suivie d'un volet moyen terme.
Le département des études concentrera ses travaux sur les
questions européennes et leur environnement international, avec comme
principaux thèmes : macro-économie et monnaie,
mondialisation économique et financière, répartition,
fiscalité et protection sociale.
Par ailleurs,
l'OFCE a continué de travailler pour les
assemblées parlementaires : pour le Sénat, l'équipe MIMOSA
a réalisé une projection de l'économie mondiale
et
l'équipe MOSAÏQUE, une projection à moyen terme des finances
publiques.