C. LA POLITIQUE INFORMATIQUE DU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
1. La cadre général de la politique informatique
La
politique du ministère de l'intérieur en matière
d'informatique est définie par un
comité d'orientation pour
l'informatique et les transmissions,
qui réunit l'ensemble des
directions pour étudier la mise en oeuvre des crédits et
définir les orientations générales.
La politique ainsi définie s'applique, selon le ministère,
"
transversalement, à l'ensemble de ses services et activités,
indépendamment du découpage fonctionnel, auquel renvoie le
concept budgétaire d' "agrégats"
"
Les principes qui guident l'action du ministère ont été
rassemblés dans le
schéma directeur
pour la période
1994-98 autour de quatre axes stratégiques: appuyer la politique de
déconcentration, ouvrir certains grands fichiers à des
partenaires extérieurs, favoriser les échanges de données
et rechercher les gains de productivité.
La préparation du nouveau schéma directeur informatique est en
cours. Dix groupes de travail ont été constitués, dans les
domaines suivants :
Développement de projets, suivi et évaluation de leur mise en
oeuvre ; administration et sécurité des réseaux et
systèmes ; évolution des systèmes informatiques des
préfectures ; planification des investissements (coordination et
hiérarchisation des priorités) ; réseau
général de transports et télécommunications ;
amélioration des relations administration usagers ; nouvelles
technologies de l'information ; sensibilisation et formation des utilisateurs ;
convergence et intégration des différents systèmes
d'information.
2. La répartition des crédits entre fonctionnement et investissement
Les
crédits informatiques du ministère se répartissent entre
le chapitre 34-82 "
Dépenses d'informatique et de
télématique
" et le chapitre 57-60 "
Informatique,
télématique et transmissions. Dépenses
d'équipement
". La répartition de ces crédits entre les
différents agrégats est effectuée dans le cadre du
programme d'emploi des crédits établi en début d'exercice.
Les données figurant dans le "bleu" doivent donc être
manipulées avec précaution.
Les crédits inscrits au chapitre 34-82 permettent le financement des
dépenses relatives au
développement et à la
maintenance
des applications nationales, à l'équipement
matériel des services et à l'acquisition et au fonctionnement des
infrastructures collectives informatiques, telles que le réseau
général de transport ou les centres informatiques. Ils diminuent
de 3,3% dans le projet de loi de finances pour 1999, s'établissant
à 692 millions de francs.
Les opérations figurant au chapitre 57-60 concernent essentiellement les
transmissions
radio de la police nationale, et spécialement le
programme ACROPOL. Ils progressent de 34% dans le projet de loi de finances
pour 1999 et s'établissent à 403 millions de francs.
Si les grands programmes sont suivis de manière centralisée, les
dépenses de maintenance et de renouvellement de faible coût sont
prises en charge, depuis deux ans, par les différents
services.
3. Les priorités pour l'administration centrale en 1999
Le
programme d'emploi des crédits devrait se traduire par un doublement des
crédits d'équipement informatique, pour un montant
supérieur à 25 millions de francs en crédits de paiement.
Ces crédits permettront notamment l'
interconnexion des
différents services et la mise en place progressive de réseaux
locaux
comme le réseau général de transports ou la
messagerie locale Galaxie. Ces outils facilitent la circulation et le partage
de l'information entre les différents services.