II. LES POLITIQUES TRANSVERSALES
Les crédits d'investissement de l'administration représentent 0,3% des crédits de l'agrégat. Toutefois, c'est au niveau central que sont données les impulsions en matière d'investissements concernant l'ensemble des agrégats. Par ailleurs, les crédits d'investissements, notamment en matière d'investissements immobiliers, informatiques et de recherche, sont souvent indissociables des dépenses ordinaires correspondantes.
A. LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
1. Le ministère de l'intérieur et le budget civil de recherche et développement
Les
crédits du chapitre 57-09 "
Recherche scientifique et technique
"
sont marginaux au sein du budget du ministère de
l'intérieur : 4,5 millions de francs dans la loi de finances pour
1999. Ils progressent cependant de 80% par rapport à 1998.
Cette augmentation témoigne, d'une part, de l'intérêt
accru du ministère pour la recherche et, d'autre part, d'un ajustement
des crédits figurant dans le bleu à la réalité des
besoins et à la réalité de la dépense.
En effet, en 1998, la dotation budgétaire s'établissait à
2,5 millions de francs en crédits de paiement, sans ouverture
d'autorisations de programme. Quelques mois plus tard, le programme d'emploi
des crédits du ministère prévoyait d'accorder à
l'activité de recherche 10,98 millions de francs en autorisations de
programme et 6,22 millions de francs en crédits de paiement.
Les crédits de recherche du chapitre 57-09 ne sont pas
gérés par le ministère de l'intérieur, mais par le
ministère de la recherche. Ils constituent une partie du budget civil de
recherche et de développement (BCRD), dont le montant total
s'établit à 53,9 milliards de francs dans le projet de loi de
finance pour 1999.
Le
ministère de l'intérieur et le budget civil
de recherche et
de développement
L'
état récapitulatif de la recherche et du
développement technologique annexé au projet de loi de finances
pour 1999
, le "jaune" budgétaire", consacre le paragraphe suivant
aux crédits du BCRD accordés au ministère de
l'intérieur :
"Les crédits accordés au ministère de l'intérieur
au titre du BCRD sont essentiellement utilisés pour des travaux sous
contrats réalisés par des laboratoires publics ou privés.
Les thèmes de recherche qui seront poursuivis ou relancés en 1999
par le Centre d'études et de prospectives, nouvellement
créé, portent sur les domaines suivants :
La police nationale
Les projets portent sur l'amélioration des techniques mises à
disposition des enquêteurs et des matériels pour assurer une
meilleure sécurité des fonctionnaires sur le terrain
(détecteur de caches enterrées, réseau de transmission de
données larges bandes, outils logiciel de scellement) ;
L'institut des hautes études de sécurité
intérieure
Le programme de recherche s'articule autour de trois grands axes de
réflexion !
- le fonctionnement des institutions et des acteurs chargés de la
sécurité ;
- les risques et les insécurités qui menacent notre
société ;
- les dispositifs des politiques publiques locales de
sécurité.
Ces programmes sont menés en étroite collaboration avec les
instituts de sécurité français et étranger ;
La sécurité civile
Les projets portent sur :
- la réglementation de sécurité incendie au niveau
européen ;
- la mise au point d'équipements d'alerte aux populations et
à l'amélioration des secours apportés ;
- la gestion des plans de secours ;
les libertés publiques et les affaires juridiques
Les thèmes de recherche concernent des sujets qui font partie des
priorités gouvernementales (circulation transfrontière, police
des étrangers) et des recherches sur le droit et les pratiques
administratives comparés, notamment en droit communautaire."
Par ailleurs, le ministère de l'intérieur subventionne
l'
institut des hautes études de sécurité
intérieure
sur les crédits du chapitre 37-50 "
Instituts
d'études. Dépenses diverses
", à hauteur de 10,3
millions de francs (en baisse de 5,5%. Le loyer de l'Institut
s'élève à 3,5 millions de francs par an. L'Institut
bénéficie en partie des crédits du chapitre 57-09.
L'année 1998 a été marquée par la création
de deux nouvelles structures, le centre d'études et de prévision
et la délégation aux affaires internationales.
2. Le centre d'études et de prévision
Les
textes, décret et arrêté, qui officialiseront la
création du centre d'études et de prévision (CEP) sont
encore en cours d'élaboration. Toutefois, au cours de l'année
1998, le conseil d'orientation du centre, composé de
personnalités du monde intellectuel et de la recherche, a
été réuni trois fois par le ministre.
Le CEP est composé d'une équipe réduite rattachée
directement au ministre. Sa mission est de "
favoriser une meilleure
articulation des fonctions très diverses du ministère et
d'éclairer le ministre sur les évolutions susceptibles d'affecter
le champ de compétences de son département ainsi que
l'environnement dans lequel elles s'exercent
."
Quatre chargés de mission travaillent actuellement pour le centre et
deux recrutements sont en cours. Un budget de 500.000 francs a
été accordé en 1998.
Les premiers travaux du CEP ont été consacrés à la
réforme de l'Etat et à l'organisation et l'administration des
territoires urbains. Outre ses propres notes, le CEP a commandé des
premières études pour un coût de 80.000 francs, pris
en charge par les crédits de l'ancien chapitre 34-98 "
Etudes
générales
", aujourd'hui fondu dans le chapitre 34-01 des
moyens de fonctionnement de l'administration générale.
3. La délégation aux affaires internationales
La
lettre de mission du délégué aux affaires internationales,
datée du 12 décembre 1997, définit les missions de la
délégation (DAI) :
- la définition et la proposition des grandes orientations
stratégiques de l'action internationale du ministère ;
- la coordination de cette action, notamment pour la préparation des
négociations.
Depuis janvier 1998, la DAI a contribué à la définition
des orientations s'agissant de l'élargissement de l'Union
européenne aux pays de l'est européen ou du mode de
fonctionnement des accords de Schengen.
Les autres thèmes que la DAI traitera dans les prochains mois
comprennent notamment l'implantation du ministère à
l'étranger, la politique de coopération, le traitement
international des questions de drogue ou encore les relations avec les pays
méditerranéens.
Pour mener à bien son activité, la DAI dispose du réseau
des attachés de police dans les ambassades. A Paris, elle est
composée d'un délégué, de quatre chargés de
mission et de deux agents administratifs.
Les crédits affectés à son fonctionnement se sont
établis en 1998 à 484.099 francs.