II. UN SUCCÈS QUI NE LÈVE PAS TOUTES LES INCERTITUDES ET QUI SUPPOSE UNE CONSOLIDATION DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE EUROPÉENNE
La réussite de l'euro suppose une consolidation économique de l'Europe. L'adoption de l'euro ne lève pas toutes les incertitudes.
A. UNE CONSOLIDATION ÉCONOMIQUE EST NÉCESSAIRE
1. Des performances économiques encore inégales
Si le rapport de la Commission européenne se
félicite à juste titre des progrès réalisés
en matière de convergence, ce satisfecit ne doit pas occulter quelques
"difficultés" qui subsistent.
S'agissant des performances monétaires des Etats membres
,
plusieurs considérations conduisent non pas à mettre en cause
leur réalité, mais à en nuancer la portée.
S'agissant de l'inflation
, s'il faut reconnaître que les facteurs
structurels désormais à l'oeuvre en Europe, avec en particulier
un contexte concurrentiel renforcé et une politique monétaire
crédible, jouent un rôle désinflationniste puissant, on
doit aussi souligner la contribution de l'environnement conjoncturel aux
performances constatées. A cet égard, des
événements récents ont agi pour contenir
l'inflation ; ils ont, soit profité à l'ensemble de la zone
comme la baisse des prix des matières premières
consécutive à la crise asiatique, soit
bénéficié tout particulièrement à certains
pays, comme l'appréciation de la lire et de la peseta espagnole. Mais,
surtout, la croissance économique languissante observée dans les
pays de la zone euro, avec un rythme d'activité inférieur au
potentiel de croissance dans la plupart des pays a contenu les risques de
dérive inflationniste, en pesant sur les coûts de production. Le
tableau qui suit, récapitulant l'évolution des prix de production
depuis 1993, illustre ce phénomène.
Prix à la production
Production intérieur de l'ensemble de l'industrie, à l'exclusion
de la construction
(monnaie nationale variation en pourcentage)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 a) |
B |
- 1,0 |
1,4 |
2,3 |
0,6 |
1,7 |
DK |
- 1,1 |
0,7 |
3,8 |
1,6 |
2,2 |
D |
0,2 |
0,6 |
1,7 |
- 0,4 |
1,1 |
EL |
11,4 |
7,2 |
9,5 |
7,4 |
3,5 |
E |
2,4 |
4,3 |
6,4 |
1,7 |
1,0 |
F |
- 1,0 |
0,3 |
2,2 |
0,5 |
0,2 |
IRL |
2,3 |
2,0 |
3,7 |
1,8 |
0,1 |
I |
3,8 |
3,7 |
7,9 |
1,9 |
1,3 |
L |
0,9 |
2,0 |
3,4 |
- 0,4 |
1,7 |
NL |
- 1,6 |
0,7 |
3,0 |
1,8 |
2,7 |
A b) |
- 0,4 |
1,3 |
0,4 |
0,0 |
0,4 |
P |
3,6 |
2,8 |
3,8 |
3,1 |
1,6 |
FIN |
2,8 |
1,9 |
1,8 |
- 0,1 |
1,3 |
S |
2,0 |
4,3 |
8,0 |
0,6 |
1,0 |
UK |
3,9 |
2,5 |
3,7 |
0,8 |
0,4 |
EUR d) |
1,7 |
1,9 |
3,9 |
0,8 |
1,0 |
a) Moyenne des onze premiers mois de 1997, rapportée
à la période correspondante de 1996.
b) Indice général des prix de gros.
Source : Services de la commission, OCDE.
Il illustre également que les pays les plus dynamiques
de la zone où, corrélativement, le taux de chômage est
relativement faible et l'utilisation des capacités de production
relativement tendue, ont tendance à connaître une
résurgence inflationniste. C'est tout particulièrement vrai pour
les Pays-Bas ; les situations de l'Irlande et du Royaume-Uni viennent le
confirmer. En effet, la modération des prix de production dans ces deux
pays provient exclusivement de l'appréciation de leur monnaie, alors que
les coûts salariaux unitaires nominaux y enregistrent un accroissement
sensible comme en rend compte le tableau de la page 26.
S'agissant de l'évolution et de la convergence des taux
d'intérêt à long terme
, deux observations doivent
être faites.
La première consiste à relever que la convergence n'est pas
l'uniformité et que les marchés exigent des conditions de
rémunération variables selon l'appartenance des émetteurs
à tel ou tel espace économique. Ces conditions, et c'est bien
l'essentiel, se sont toutefois rapprochées, de telle sorte que le
processus d'unification monétaire n'est pas affecté par la
dispersion des taux à long terme, unification qu'elle devrait d'ailleurs
conduire à réduire.
Une seconde observation consiste dans le constat que la dispersion des taux
à court terme est plus grande que celle des taux à long terme. Il
en résulte que la convergence des taux à long terme a, pour
certains pays, un prix : la fixation des taux courts plus
élevés. Il reste -voir infra- à apprécier l'impact
de ce phénomène sur la politique monétaire que conduira la
BCE.
Mais, c'est
la situation des finances publiques
qui suscite le plus
d'interrogations.
Si les déficits publics ont, dans l'ensemble, été
réduits, les performances acquises ont pu susciter quelques doutes quant
à leur perennité.
La réduction des déficits publics a été obtenue
dans un certain nombre de cas par des mesures exceptionnelles ou par des
reports de charges sur des exercices futurs.
En outre, certains pays, dont, malheureusement, la France n'ont aucune marge de
manoeuvre de sorte qu'ils se trouvent exposés à des chocs pouvant
les conduire à ne pas respecter les règles du traité. Ils
doivent poursuivre et intensifier l'assainissement de leurs comptes publics.
Mais c'est sans doute la situation de
l'endettement public
en Europe qui
reste le point le plus délicat.
Dette publique
(Dette brute consolidée des administrations publiques en % du PIB)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998* |
B
|
135,2
|
133,5
|
131,3
|
126,9
|
122,2
|
118,1
|
F |
45,3 |
48,5 |
52,7 |
55,7 |
58,0 |
58,1 |
IRL
|
96,3
|
89,1
|
82,3
|
72,7
|
66,3
|
59,5
|
EUR |
65,9 |
68,0 |
71,0 |
73,0 |
72,1 |
70,5 |
a) Les dépôts du gouvernement auprès de
la banque centrale, les obligations émises par d'autres secteurs et
détenues par les administrations publiques et la dette relative aux
entreprises publiques s'élevaient à 13 % du PIB en 1997.
* Budgets économiques du printemps 1998.
Source Services de la commission.
Depuis 1993, la part de la dette publique dans le PIB européen a
progressé de 6,2 points. Elle s'élève à
72,1 % du PIB en 1997.
Sans même évoquer à ce stade le lien d'ailleurs
discuté entre le niveau de la dette publique et le niveau des taux
d'intérêt,
il faut souligner combien la situation d'endettement
pèse sur les marges de manoeuvre des budgets nationaux
.
Les charges de la dette publique qui représentaient en moyenne
4,8 % du PIB européen en 1989 s'élèvent à
5,3 % en 1997. Elles représentent plus de 11,4 % des recettes
courantes de l'ensemble des administrations publiques et presque le double de
leurs dépenses d'investissement.
Le tableau qui suit démontre que ces chiffres moyens s'accompagnent
d'une grande diversité de situation selon les pays concernés.
Charges d'intérêt supportées
par les
administrations publiques en 1997
(en % du PIB)
Pays |
1997 |
B |
8,1 |
DK |
5,9 |
D |
3,9 |
EL |
11,2 |
E |
5,3 |
F |
3,8 |
IRL |
4,2 |
I |
9,6 |
L |
0,4 |
NL |
5,4 |
A |
4,6 |
P |
4,5 |
FIN |
5,8 |
S |
7,0 |
UK |
3,9 |
EUR 15 |
5,3 |
Il met en évidence la fragilité de certains
Etats qui, en cas de tensions sur les taux d'intérêt, auraient
à faire face à un surcroît de dépenses au titre de
la dette qui les priverait de toutes marges de manoeuvre au moment où
ils en auraient le plus besoin.
C'est pourquoi la réduction de la dette publique est en Europe une
absolue nécessité. L'obligation de provisionner des engagements
financiers futurs lourds, les pensions de retraite en particulier, vient
confirmer cette conclusion.
Absolue nécessité financière et économique mais
aussi absolue nécessité morale car l'endettement public a
très largement excédé dans le passé les
dépenses d'investissement public ; tout s'est passé comme si
l'on demandait aux générations futures de financer le train de
vie des générations présentes.
La confrontation des chiffres du tableau ci-dessous avec les niveaux de
déficits publics constatés au cours des années
récentes démontre amplement cette observation.
Dépenses d'investissement des administrations
publiques
(Formation brute de capital fixe des administrations publiques, en % du PIB)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
B
|
1,5
|
1,6
|
1,4
|
1,2
|
1,4
|
F |
3,3 |
3,2 |
3,1 |
2,7 |
2,8 |
IRL
|
2,2
|
2,3*
|
2,2*
|
2,2*
|
2,2*
|
EUR |
2,7 |
2,6 |
2,5 |
2,2 |
2,1 |
* Indique que les dépenses d'investissement des administrations publiques sont supérieures ou égales au déficit public.
Source : Services de la commission
Cette nécessaire réduction des dettes publiques
ne doit pas être différée. Elle impose des politiques
budgétaires probablement plus strictes que celles entreprises par
certains gouvernements.
C'est ce que démontre le tableau ci-dessous.
Caractère soutenable de l'évolution de la dette
|
Ratio de la dette publique en 1997 (en % du PIB) |
Variation du ratio de la dette 1996-1997 (en % du PIB) |
Solde primaire effectif en
1997
(en % du PIB)
|
Solde primaire nécessaire
à la stabilisation
de la dette en 1997 (en % du PIB)
|
Ecart à combler pour
stabiliser la dette a) en 1997
(en % du PIB)
|
Nombre d'années nécessaires pour ramener le ratio de la dette au-dessous de 60 % du PIB b) |
Année où le ratio de la dette tombera au-dessous de 60 % du PIB b) |
B
|
122,2
|
- 4,7
|
5,8
|
2,7
|
- 3,1
|
14
|
2011
|
F |
58,0 |
2,4 |
0,6 |
1,8 |
1,2 |
Dette60% |
Dette60% |
IRL
|
66,3
|
- 6,4
|
5,2
|
- 2,4
|
- 7,6
|
1
|
1998
|
EUR |
72,1 |
- 0,9 |
2,6 |
1,3 |
- 1,3 |
7 |
2004 |
a) Un signe négatif indique que le solde primaire
effectif est suffisant pour faire baisser le ratio de la dette en 1997.
L'ajustement stocks-flux n'est pas pris en compte pour ces calculs.
b) Les calculs ont été effectués comme suit : budgets
économiques du printemps 1998 pour le ratio de la dette jusqu'en 1999,
et projections pour les années ultérieures, les taux
d'intérêt sur la dette publique étant fixés à
un niveau commun de 6 %, les taux d'inflation à 2 %, les
ajustements stocks-flux à zéro, et les taux de croissance
réelle du PIB tendanciel et les soldes primaires étant
supposés constants aux niveaux prévus pour chaque Etat membre en
1999.
Source : Services de la commission
Ce tableau n'est pas une prévision. Il est bâti
à partir d'une maquette permettant de calculer le nombre d'années
nécessaires à chaque Etat pour ramener le ratio de sa dette
publique par rapport à son PIB sous la barre des 60 %. Le calcul
est effectué à partir d'orientations de politique
budgétaire portant sur le solde primaire (recettes publiques -
dépenses publiques hors charges d'intérêt) et
d'hypothèses faites sur la croissance et le coût de la dette
publique. Il est à signaler que ces deux dernières variables
échappent largement au contrôle.
Le tableau est donc bâti sur des conventions. Mais celles-ci sont
plutôt favorables grâce à un coût modéré
de la dette et à des taux de croissance plutôt dynamiques.
Malgré cette caractéristique, l'ajustement de certains pays
prendrait des années. Ce résultat confirme donc une
vulnérabilité des finances publiques de certains pays de la zone
euro appelant à souhaiter, de leur part, un ajustement plus rapide.
A cet égard, la responsabilité des grands pays est grande car
la stabilité de la zone euro dépendra, au premier chef, de leurs
propres performances.
Notre pays, qui compte pour environ 18 % du PIB européen, doit
donner l'exemple et donc modifier en conséquence sa politique
budgétaire.
Une autre politique budgétaire s'impose en France
Notre pays respecte désormais les deux conditions
posées par le Traité en matière de finances publiques.
C'est le résultat d'un comblement du déficit public nous
permettant d'atteindre en la matière le niveau nominal requis par le
Traité et d'éviter de dépasser le critère
fixé pour la dette.
Mais, nos performances sont très insuffisantes.
Exprimée en part de PIB, notre dette publique s'accroît. Notre
résultat en matière de déficit nous place dans une
situation de vulnérabilité face à tout accident
conjoncturel.
Le tableau ci-après permet de comparer la réduction de notre
besoin de financement avec les performances de nos partenaires.
Composition de l'assainissement budgétaire entre 1993
et 1997
(Chiffres ajustés cycliquement, en % du PIB tendanciel)
|
|
dont |
dont |
dont |
|||
|
Variation du solde global
|
Variation des paiements
d'intérêts
|
Variation du solde primaire
|
Variation des recettes
|
Variation des dépenses
primaires
|
Variation des dépenses primaires courantes (6) |
Variation des dépenses en
capital
|
B |
4,6 |
- 2,6 |
2,0 |
1,2 |
- 0,8 |
- 0,6 |
- 0,2 |
DK |
1,5 |
- 1,8 |
- 0,3 |
- 0,5 |
- 0,2 |
0,2 |
- 0,4 |
D |
1,1 |
0,4 |
1,5 |
- 1,3 |
- 3,0 |
- 1,6 |
- 1,4 |
EL |
9,2 |
- 2,9 |
6,3 |
3,2 |
- 3,0 |
0,6 |
- 3,6 |
E |
4,3 |
- 0,7 |
3,6 |
- 1,6 |
- 5,2 |
- 3,5 |
- 1,7 |
F |
2,4 |
0,3 |
2,7 |
1,4 |
- 1,3 |
- 0,5 |
- 0,8 |
IRL |
- 0,1 |
- 1,8 |
- 1,9 |
- 2,1 |
- 0,2 |
- 0,7 |
0,5 |
I |
6,4 |
- 2,6 |
3,8 |
0,5 |
- 3,3 |
- 1,7 |
- 1,6 |
L |
|
|
|
|
|
|
|
NL |
1,6 |
- 1,0 |
0,6 |
- 4,2 |
- 4,7 |
- 4,2 |
- 0,5 |
A |
2,3 |
- 0,3 |
2,0 |
0,0 |
- 2,1 |
- 1,3 |
- 0,8 |
P |
4,3 |
- 1,9 |
2,4 |
4,6 |
2,2 |
2,8 |
- 0,6 |
FIN |
0,6 |
1,3 |
1,9 |
0,1 |
- 1,8 |
- 1,6 |
- 0,2 |
S |
7,7 |
0,3 |
8,0 |
2,4 |
- 5,5 |
- 2,9 |
- 2,6 |
UK |
3,4 |
0,8 |
4,2 |
2,3 |
- 1,8 |
- 0,4 |
- 1,4 |
EUR |
3,2 |
- 0,4 |
2,8 |
0,0 |
- 2,8 |
- 1,5 |
- 1,3 |
Note : Le solde primaire ne comprend pas les paiements
d'intérêts. On le calcule en déduisant les dépenses
primaires des recettes. Les dépenses primaires peuvent encore être
ventilées en dépenses primaires courantes et dépenses en
capital. En raison des arrondis, la somme des composantes ne correspond pas
nécessairement aux totaux.
Source : Services de la Commission
Nous avons moins réduit notre déficit que la moyenne des pays
européens et la variation positive de notre solde budgétaire est
l'une des moins satisfaisantes. Notre performance nominale est meilleure qu'en
Allemagne, mais celle-ci a dû supporter les charges de l'unification et
était moins éloignée de l'équilibre.
Surtout, notre ajustement s'est réalisé plutôt grâce
à une hausse des recettes et donc des prélèvements que par
une réduction des dépenses. La part des dépenses
budgétaires dans le PIB a été réduite d'un point
(- 1,3 point pour les dépenses primaires, mais
+ 0,3 point pour les paiements d'intérêt) quand celle
des recettes a été accrue de 1,4 point.
Les économies ont principalement porté sur les dépenses
d'investissement de l'Etat, si bien que la dynamique de la dépense
publique n'a pas été suffisamment enrayée.
Nos partenaires ont en moyenne réduit leurs dépenses
primaires
4(
*
)
de 2,8 points
et laissé inchangé le poids des prélèvements dans
le PIB.
Or, un ajustement budgétaire durable suppose que le poids des
dépenses publiques dans le PIB soit réduit et donc une
évolution des dépenses moins rapide que celle du PIB.
Ce n'est pas le chemin emprunté par le gouvernement, ce qu'a largement
démontré la dernière discussion budgétaire.
A cet égard, le tableau ci-après est instructif.
Influence du cycle économique sur
l'excédent/le déficit des administrations
publiques
(capacité (+)/besoin (-) de financement des
administrations publiques, en % du PIB)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998* |
||||||||||||||
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde ajusté
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde ajusté
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde ajusté
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde ajusté
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde ajusté
|
Solde effectif |
Compo-sante cyclique |
Solde
ajusté
|
||
B |
- 7,1 |
- 1,0 |
- 6,1 |
- 4,9 |
- 0,6 |
- 4,3 |
- 3,9 |
- 0,6 |
- 3,3 |
- 3,2 |
- 1,0 |
- 2,2 |
- 2,1 |
- 0,6 |
- 1,5 |
- 1,7 |
- 0,4 |
- 1,3 |
||
DK |
- 2,8 |
- 1,9 |
- 0,9 |
- 2,8 |
- 0,6 |
- 2,2 |
- 2,4 |
- 0,3 |
- 2,1 |
- 0,7 |
- 0,2 |
- 0,5 |
0,7 |
0,0 |
0,7 |
1,1 |
0,1 |
1,0 |
||
D |
- 3,2 |
0,0 |
- 3,2 |
- 2,4 |
0,2 |
- 2,6 |
- 3,3 |
0,0 |
- 3,3 |
- 3,4 |
- 0,5 |
- 2,9 |
- 2,7 |
- 0,6 |
- 2,1 |
- 2,5 |
- 0,5 |
- 2,0 |
||
EL |
- 13,8 |
- 0,8 |
- 13,0 |
- 10,0 |
- 0,9 |
- 9,1 |
- 10,3 |
- 1,1 |
- 9,2 |
- 7,5 |
- 0,9 |
- 6,6 |
- 4,0 |
- 0,5 |
- 3,5 |
- 2,2 |
- 0,1 |
- 2,1 |
||
E |
- 6,9 |
- 0,9 |
- 6,0 |
- 6,3 |
- 1,2 |
- 5,1 |
- 7,3 |
- 1,1 |
- 6,2 |
- 4,6 |
- 1,3 |
- 3,3 |
- 2,6 |
- 0,9 |
- 1,7 |
- 2,2 |
- 0,5 |
- 1,7 |
||
F |
- 5,8 |
- 1,0 |
- 4,8 |
- 5,8 |
- 0,6 |
- 5,2 |
- 4,9 |
- 0,6 |
- 4,3 |
- 4,1 |
- 0,8 |
- 3,3 |
- 3,0 |
- 0,7 |
- 2,3 |
- 2,9 |
- 0,3 |
- 2,6 |
||
IRL |
- 2,7 |
- 2,7 |
0,0 |
- 1,7 |
- 2,3 |
- 0,6 |
- 2,2 |
- 0,4 |
- 1,8 |
- 0,4 |
0,0 |
- 0,4 |
0,9 |
1,0 |
- 0,1 |
1,1 |
1,2 |
- 0,1 |
||
I |
- 9,5 |
- 1,0 |
- 8,5 |
- 9,2 |
- 0,7 |
- 8,5 |
- 7,7 |
- 0,1 |
- 7,6 |
- 6,7 |
- 0,6 |
- 6,1 |
- 2,7 |
- 0,7 |
- 2,0 |
- 2,5 |
- 0,4 |
- 2,1 |
||
L |
1,7 |
- |
- |
2,8 |
- |
- |
1,9 |
- |
- |
2,5 |
0,0 |
2,5 |
1,7 |
- 0,1 |
1,8 |
1,0 |
- 0,1 |
1,1 |
||
NL |
- 3,2 |
- 0,6 |
- 2,6 |
- 3,8 |
- 0,4 |
- 3,4 |
- 4,0 |
- 0,8 |
- 3,2 |
- 2,3 |
- 0,6 |
- 1,7 |
- 1,4 |
- 0,3 |
- 1,1 |
- 1,6 |
0,1 |
- 1,7 |
||
A |
- 4,2 |
0,0 |
- 4,2 |
- 5,0 |
0,0 |
- 5,0 |
- 5,2 |
- 0,1 |
- 5,1 |
- 4,0 |
- 0,6 |
- 3,4 |
- 2,5 |
- 0,5 |
- 2,0 |
- 2,3 |
- 0,3 |
- 2,0 |
||
P |
- 6,1 |
0,0 |
- 6,1 |
- 6,0 |
- 0,9 |
- 5,1 |
- 5,7 |
- 1,3 |
- 4,4 |
- 3,2 |
- 1,0 |
- 2,2 |
- 2,5 |
- 0,6 |
- 1,9 |
- 2,2 |
- 0,2 |
- 2,0 |
||
FIN |
- 0,8 |
- 5,9 |
- 2,1 |
- 6,4 |
- 4,2 |
- 2,2 |
- 4,7 |
- 2,3 |
- 2,4 |
- 3,3 |
- 1,7 |
- 1,6 |
- 0,9 |
0,3 |
- 1,2 |
0,3 |
1,1 |
- 0,8 |
||
S |
- 12,2 |
- 4,1 |
- 8,1 |
- 10,3 |
- 2,5 |
- 7,8 |
- 6,9 |
- 0,5 |
- 6,4 |
- 3,5 |
- 0,8 |
- 2,7 |
- 0,8 |
- 0,8 |
0,0 |
0,5 |
- 0,1 |
0,6 |
||
UK |
- 7,9 |
- 2,0 |
- 5,9 |
- 6,8 |
- 0,9 |
- 5,9 |
- 5,5 |
- 0,4 |
- 5,1 |
- 4,8 |
- 0,3 |
- 4,5 |
- 1,9 |
0,3 |
- 2,2 |
- 0,6 |
0,1 |
- 0,7 |
||
EUR |
- 6,1 |
- 1,0 |
- 5,1 |
- 5,4 |
- 0,6 |
- 4,8 |
- 5,0 |
- 0,4 |
- 4,6 |
- 4,2 |
- 0,6 |
- 3,6 |
- 2,4 |
- 0,5 |
- 1,9 |
- 1,9 |
- 0,2 |
- 1,7 |
(a) Solde ajusté des variations cycliques.
* Budgets économiques du printemps 1998.
Source : Services de la Commission.
Il en résulte que
la France relâche sa
politique des finances publiques. Le déficit effectif ne serait que fort
peu réduit entre 1997 et 1998, de 0,1 point de PIB, mais de
surcroît, le déficit discrétionnaire, c'est-à-dire
celui résultant de choix politiques sera creusé, passant de 2,3
à 2,6 % du PIB.
Il est donc essentiel de réorienter la politique budgétaire.