B. LES NOUVEAUX CONTOURS DU RÉSEAU
La carte des implantations de nos centres et instituts
culturels évolue en fonction des besoins et des priorités
politiques décidées par le gouvernement. Cette adaptation
constante est également -et surtout- liée à la contrainte
budgétaire. Celle-ci a entraîné depuis quelques
années et nécessitera encore des fermetures ou des
transformations de sites que ne compensent pas toujours les ouvertures en
d'autres régions. Elle est également à l'origine d'une
réforme plus vaste de regroupement ou de fusions de centres avec
d'autres entités de coopération comme les bureaux de
coopération linguistique et éducative.
- S'agissant des fermetures, un
plan triennal de restructuration,
approuvé par le Premier Ministre le 23 juillet 1996 a
déjà conduit à la fermeture du centre culturel de La Haye,
de deux annexes de l'institut français d'Athènes et du centre
culturel d'Aden. Pour l'avenir, pourraient être concernés le
centre culturel de Salzbourg, deux autres annexes de l'institut français
d'Athènes, l'institut français de Saragosse (transformé en
annexe de Barcelone), le centre culturel de Stavanger et celui de Koweit
(transformations en alliance française). En 1997, la seule ouverture a
concerné le centre franco-mongol d'Oulan-Bator. Parallèlement,
certaines alliances, en particulier en Amérique latine, perdront -par la
suppression du poste de directeur- l'aide que l'Etat leur accordait
jusqu'à présent.
- la mise en place de
centres culturels et de coopération
linguistique
résultant de la fusion de centres culturels et de
bureaux de coopération linguistique et éducative au sein d'une
autonomie budgétaire, engagée depuis trois ans, se poursuivra.
Aux 66 CCCL déjà implantés, devraient s'ajouter 14
établissements de ce type à compter du ler janvier
prochain
2(
*
)
.
- Enfin 6
centres culturels et de coopération
(CCC) ont
été créés. Ces établissements regroupent
dans un pays l'ensemble des activités de coopération relevant
jusqu'alors du service culturel de coopération scientifique, technique,
artistique, audiovisuelle, linguistique et éducative. 3 centres ont
été créés en 1996 (Le Caire, Beyrouth et Tunis), 3
en 1997 (Vienne, Athènes et Sofia). Trois seront créés en
1998 (Mexico, Hanoi et San José de Costa Rica (à vocation
régionale).
Ces restructurations ne généreront toutefois de sensibles
économies qu'à moyen terme. En effet, la mise en place
d'autonomies budgétaires entraîne, par exemple, une hausse du
volet "gestion", et des recrutements correspondants d'agents
comptables. Les
suppressions de postes n'interviennent par ailleurs qu'à
échéance des contrats et les produits des aliénations
immobilières, possibles dans certains cas, risquent bien de ne pas
bénéficier au Ministère propriétaire.
Cette reconfiguration progressive du réseau culturel est à mettre
en parallèle avec la diminution considérable des effectifs de la
Direction générale depuis 1994. En trois ans, le réseau a
perdu 139 postes. Sur dix ans, les emplois d'expatriés du réseau
ont diminué de 40 %.
A cette évolution, difficile, s'ajoute désormais la perspective
d'une vaste réforme de notre outil de coopération où la
DGRCST serait concernée au premier chef.