3. RFO
Le budget de RFO augmente de 3 % par rapport à la
loi de finances initiale de 1997. Il prévoit une augmentation de
61 % des recettes publicitaires qui suppose le rétablissement de la
diffusion de messages publicitaires sur le deuxième canal de
télévision.
Ce budget est très largement axé sur le financement des
investissements immobiliers correspondant à l'acquisition d'un nouveau
siège à Paris ainsi qu'en Guyane et Guadeloupe, sur le
financement des charges salariales et sur celui de la transmission des
programmes.
Nommé président de RFO en juin 1997, M. Jean-Marie Cavada
souhaite donner une impulsion nouvelle à son entreprise en forgeant une
conception plus actuelle de la notion de continuité territoriale. A
l'origine de la création de RFO, celle-ci a longtemps été
limitée au transport des programmes métropolitains vers
l'outre-mer. La production de programmes propres répondant aux besoins
spécifiques de la " France océane " selon l'expression
utilisée par M. Cavada, n'a jamais connu comme un véritable
développement, faute de moyens. Dans sa présentation du bilan de
RFO, pour l'exercice 1996, M Hervé Bourges, président du
CSA, notait dernièrement à cet égard que le
développement du volume horaire global de RFO 1 s'accompagnait
d'une baisse des programmes locaux particulièrement sensible en ce qui
concerne les émissions de première diffusion. L'émergence
d'une production propre de RFO traduisant les besoins locaux et permettant
d'initier des échanges à l'intérieur de chaque zone
couverte par les stations régionales, figure parmi les priorités
définies par M. Jean-Marie Cavada pour permettre à RFO de
constituer un lien efficace entre la France métropolitaine et
l'outre-mer et de projeter la culture et la vision françaises du monde
sur de vastes zones à partir des relais ultra-marins de notre pays.
Au terme de l'examen des éléments les plus significatifs du
projet de budget de la communication audiovisuelle pour 1998, votre rapporteur
souhaite qu'un effort soit entrepris, dans le respect des grands
équilibres financiers de l'Etat, afin d'inscrire dans une
stratégie claire de développement à moyen terme l'action
des organismes, d'établir entre eux de véritables synergies
tenant compte des priorités que suggère l'intérêt
public. La suite de ce rapport tente de cerner quelques implications de ces
exigences.
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